Kids in Glass Houses – Pink Flamingo

Après s’être séparés en 2014, les natifs de Cardiff se sont réunis l’année dernière pour célébrer le quinzième anniversaire de leur premier album, Smart Casual, au Slam Dunk Festival. Et il faut croire que ces retrouvailles ont ravivé l’envie d’enregistrer de la musique, d’où ce Pink Flamingo.

Au cours des deux dernières années, The Blackout et Mallory Knox ont tous deux fait un retour en force, et il ne serait pas du tout surprenant de voir We Are The Ocean ou Canterbury suivre leur exemple. Kids In Glass Houses se fond donc dans une tendance actuelle, celle de se réunir pour surfer sur la nostalgie des emokids des années 2000 et 2010. Il n’y a qu’à voir le succès du festival When We Were Young pour s’en rendre compte. Sauf qu’au lieu de réanimer péniblement un style daté, Kids In Glass Houses revient avec un album inédit, s’éloignant quelque peu de ce qui avait fait le succès du groupe.

Nostalgie, quand tu nous tiens…

Lorgnant plus du côté de The 1975 que de You Me At Six (pour reprendre un groupe de la même scène), Pink Flamingo met en avant les influences très années 1980 des Gallois, parfois de manière trop marquée (“Have A Good Time”, qui semble inspiré de “Sledgehammer” de Peter Gabriel, ou “Cold Night”, évoquant singulièrement “In The Air Tonight” de Phil Collins). La balance est fragile entre des morceaux façon revival 1980 et d’autres plus proches de Dirt (2010) : dans cette catégorie, “Theme From Pink Flamingo”, “Strawberry Sky” et “Rothko Painting” sont de vraies petites bombes pop, rappelant les meilleurs moments de KIGH.

Le sentiment qui se dégage globalement de ce disque est que KIGH joue la sécurité pour son retour : influences marquées mais sans prise de risque, souvenirs des années 2010 qui flatteront les plus nostalgiques. Les Gallois préfèrent assurer avec ce qu’ils savent faire le mieux (pondre des petites bombes pop) que de prendre une direction radicalement différente. L’effet est néanmoins agréable puisqu’on a le sentiment de retrouver un groupe que l’on avait laissé hier. Tout est doux, familier, bien exécuté. Pas risqué pour deux sous, mais fait avec passion et envie. S’intégrant parfaitement dans la discographie de Kids In Glass Houses, ce Pink Flamingo ramène sur le devant de la scène les derniers “dinosaures” de la scène britrock des années 2010. Cela reste un plaisir de les retrouver.