KO KO MO – Need Some Mo’

Déjà le troisième album pour KO KO MO ! Le duo nantais publie Need Some Mo’. Un disque résolument rock et foisonnant d’énergie.

Que leur faut-il de plus ? La question semble évidente à lire le titre de cet album. Celui-ci arrive, comme pour beaucoup d’autres en ce début d’année, après près de deux ans de sevrage de scène pour les artistes. L’occasion pour KO KO MO d’approfondir son son et ses méthodes de composition.

Cela se traduit sur le disque par une énergie décuplée. Need Some Mo’ ne fait pas vraiment dans la dentelle. Que ce soient les riffs de guitare, les motifs de batterie ou encore les envolées vocales, l’ensemble défile à cent à l’heure. L’ouverture, “All Along”, pose les bases sans concession. Le riff est massif, rappelant ceux de groupes des années 70/80 comme Guns N’ Roses. Le refrain et ses notes aiguës, faisant évidemment penser à Led Zeppelin, reste enraciné dans la tête.

C’est dans les vieux pots…

Sans vouloir simplifier à outrance, ce nouvel album des Nantais utilise et réutilise la même recette pour ses morceaux. À des degrés différents. Mais au fil de ces douze compositions (dont une bonus), on retrouve toujours les mêmes ingrédients qui rendent le produit fini si efficace. Riff incendiaire, section rythmique à la cadence galopante et voix/cris envoûtants.

Cela vaut pour le single “Your Kiss”, qui promet déjà de faire sauter la plupart des fosses du pays, ou encore pour “Idiocracy Song”, dont le bridge et le refrain sont particulièrement jouissifs.

D’une autre façon, le riff d’ouverture de “Lead You Astray”, et son rythme lascif qui rappelle certains titres des Arctic Monkeys, invite à danser plutôt qu’à sautiller partout. Les notes qui montent très haut du chant ponctuent le refrain.

Need Some Mo‘ se conclut avec un véritable rouleau-compresseur. “Non Essential Man”, morceau de huit minutes qui combine guitare et batterie lourdes, cris majestueux et une conclusion épique. De quoi refermer en beauté cet album. Mais ce serait oublier la reprise de “Last Night A DJ Saved My Life”, dévoilée en 2021. Le morceau fait ici figure de bonus track et offre une vision (d)étonnante et inédite du tube des années 80.

Alors, que fallait-il de plus à KO KO MO au final ? Plus de son, plus de rock, plus d’hymnes à faire bouger des foules entières. Ce troisième album est une belle réussite dans son genre et on ne peut s’empêcher d’en vouloir… plus.