Kopek est l’une de ces formations irlandaises qui semblent avoir toujours existé. Ayant tourné sans relâche au milieu des années 2000, ils gagnent les critiques élogieuses. En 2005, Kopek remporte le “Best Live Act” au concours mondial de bataille de groupes, recueillant les 100 000$ et une tournée mondiale. Le premier album, “White Collar Lies” est distribué aux États-Unis en 2010, il arrive sur le vieux continent deux ans plus tard. Après dix ans de tournée, Kopek a su bien s’entourer pour son premier album, mixé par Tom Lord-Alge, maître incontesté du Behringer (U2, The Rolling Stones). Voguant entre rock alternatif torturé, pop et hard rock, les gars de Dublin ont déjà conquis le public outre-Atlantique (25ème place dans les charts US.) ainsi que le cinéma (B.O de “Saw 3D”). Mais vont-ils réussir à s’imposer en Europe ?
“Love Is Dead” démarre l’opus avec une douceur noise rock, des refrains accrocheurs et des riffs très lourds. Il en sera de même pour “The Easy Way”, et “Cocain Chest Pains”, les trois titres les plus célèbres du groupe et aussi les plus rock FM : la patte Kopek ne s’est pas encore révélée.”Fever”, par contre tente vraiment de graver son nom dans l’histoire du rock à gros coups de guitare heavy, aidées par une voix aux élans glam d’un Justin Hawkins boostée aux hormones. “White Collar Lies”, s’adoucit, entremêlant pop aérienne et punk rock californien, sorti tout droit d’un vieux film pour adolescent. Ce qui est dommageable car le texte est une diatribe politique sur le rapport du pouvoir à l’agent, l’énergie aurait été de mise. “Running Scared” continue sur cette lancée et fait encore une fois la part belle aux textes et à la voix lancinante de Daniel Jordan. Il faudra attendre “Love Sick Blues” pour se réveiller sur du Metallica radoucit par des élans de chœurs lyrique. “Sub Human”, de son coté, révèle le meilleur de Kopek : avec un riff de guitare acoustique en boucle sorti des années 50 et le son d’un didgeridoo en fond, se berçant sur une ambiance folk venant d’une autre planète. Par la suite, Kopek repart dans ses travers heavy tirant vers Marilyn Manson avec “Bring It On Home” et finalement l’album prend un tournant pop pour les trois dernières chansons. Il se termine en beauté avec “Sin City” : une ambiance cotonneuse, comparable à Archive, et toujours hypnotique par le biais d’un riff tournoyant dont seul Daniel Jordan a le secret.
Sans vraiment apporter sa touche personnelle à l’édifice du rock et sans se planter pour autant; Kopek flotte entre titres trop formatés, plaisants aux majors, et des morceaux démontrant une immense créativité artistique avec des influences bien plus distillées et des prises de risques audacieuses. Voilà un premier jet plutôt accrocheur et prometteur d’un groupe, techniquement mature et aux textes fournis, mais qui n’a, hélas, pas encore trouvé sa voie. Le second volet est attendu de pied ferme.
Informations
Label : Century Media Records
Date de sortie : 01/10/2012
Site web : kopekofficial.com
Notre sélection
- Sub Human
- Sin City
- Fever
Note RUL
3/5