Koritni – Night Goes On For Days

Koritni a sorti son quatrième album studio, “Night Goes On For Days”, le 18 mai dernier sous le label Verycords. Les Australiens ont misé sur une sortie en France avant ses pays voisins, en raison de la proximité du groupe avec ce pays (étant eux-mêmes résidents ou originaire du pays).

Pour cet opus, la formation a misé sur un disque taillé pour la scène. Pour “Night Goes On For Days”, le groupe, bien habitué à inviter des artistes sur ses créations, s’est offert la présence de Trust (Yves Brusco et Farid Medjane) sur les pistes “Try To Live (A Little Bit)”, “Carousel” et “Seal The Deal”, mais aussi celle de John Coghlan de Status Quo qui n’avait rien fait depuis 1985. L’ensemble s’ouvre sur l’entrainante “Horns Up” aux accents presque AC/DC-iens par moment, Motörhead-esque par d’autres, parfaite pour faire taper du pied, et ouvrir un show, après une feinte de quelques secondes durant lesquels le groupe nous interprète du blues. Et même lorsque des chansons sont plus calmes, comme “Breakdown” ou “Little Man”, elles restent entrainantes et donnent envie de swinguer. Mais ce n’est pas tout, la formation s’essaie à des rythmes hard rock qui donnent des envies de boogie-woogie comme sur “Seal The Deal”. Koritni fait revivre le heavy metal des années 80, avec des formules qui marchent, et qui étaient déjà présentes dans ses précédents travaux comme la piste “Try To Live (A Little Bit)” ou encore “Rock’n’Roll Ain’t No Crime”, et ses solos à la guitare. Les musiciens ne cachent pas leurs influences qui sont majoritairement Slash, ainsi que Steve Ray Vaughan, et cela s’entend, que ce soit musicalement, ou dans ce sens du spectacle, de la démonstration de potentiel. Mais justement, de Slash à Steve Vaughan, il y a un pas qu’ils n’hésitent pas à franchir pour leur démonstration : ils nous offrent un bref (mais magistral) interlude instrumental sur “The Mississipi Delta”, à coups de taping on ne peut plus délectable. Seul bémol, mais comme souvent dans leurs musiques, nous pourrons reprocher une ligne de basse parfois sous-mixée, mais toujours efficace cependant. Mais quoi qu’il en soit, les garçons affirment une nouvelle fois leur identité musicale cowboy-èsque et heavy metal sur cet effort, même si ce dernier dernière peut sembler répétitif pour certains, mais ce qui n’est pas pour déplaire aux puristes du metal, ni aux nouveaux venus en quête de légèreté musicale, tout en ayant envie de swinguer. Le tout, sans manquer d’humour, puisqu’ils terminent le disque sur une plainte des voisins (“Waking Up The Neighbours”) afin de “baisser la musique”, ce à quoi Mister Koritni (Lex) répond qu’il s’en fiche et qu’il compte faire la fête toute la nuit.

Koritni n’a pas perdu son sens de la scène et du spectacle, et si tous les soirs de concerts de Koritni ressemblent à ça, alors oui, nous aimerions que la nuit dure pendant des jours.