Lamb Of God – Omens

Deux ans à peine après un album éponyme, Lamb Of God revient avec Omens, son neuvième disque. Et si on en croit les dires du chanteur Randy Blythe en interview, le groupe ne se serait jamais aussi bien entendu pour enregistrer. Une déclaration qui ne présage (vous l’avez ?) que du bon !

Des agneaux enragés

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la formation joue fort et envoie du lourd, du très lourd ! Aucun répit n’est laissé à l’auditeur qui est bombardé des morceaux tous plus violents les uns que les autres ! On comprend mieux pourquoi quand on sait que le tout a été enregistré en live. Et c’est le producteur Josh Wilbur (Trivium, Soulfly, Of Mice And Men) qui s’en est chargé une fois de plus. On retrouve donc toute la rage et l’énergie que pouvaient déjà insuffler les Américains en concert.

Si l’ensemble peut paraître brutal à la première écoute, il est en réalité équilibré. En effet, les riffs de Mark Morton sont variés, de même que les cris de Randy Blythe. De chansons très agressives comme “Vanishing”, avec sa micro pause qui surprend grâce au combo guitare endiablée et batterie infernale, on passe à des rythmes plus lents comme sur “Gomorrah”. On retrouve même une touche de hardcore dans “Denial Mechanism” et des cordes dans “September Song”, qui clôt parfaitement cet album. Mais n’allez pas croire que ce dernier titre est une ballade. Au contraire même ! Si le début est effectivement plutôt calme, les cris de Randy nous ramènent vite à la réalité : c’est toujours du heavy/thrash mais rendu quelque peu épique grâce aux chœurs et aux violons. Cette chanson est une vraie réussite et fera certainement date dans la discographie de Lamb Of God.

Lamb Of God mais en mieux

Globalement, Lamb Of God continue à faire du Lamb Of God mais avec toujours autant de talent et de rage. Les paroles donnent envie de tout casser et montrent la vision plutôt négative qu’a le groupe sur notre société : “But in the end it stays the same/There’s nothing left at all, nothing left to see” (“Omens”), “Everything is doomed to fail” (“Gomorrah”) qu’on image déjà scandé par les fans en concert.

Album après album, Lamb Of God reste une référence dans le monde du metal tout en gardant son style. Les Américains ne s’essaient pas à l’électronique comme l’ont fait beaucoup d’autres groupes avec plus ou moins de succès. Ils ne tentent pas non plus d’adoucir leur musique, c’est même plutôt l’inverse. Composer agit toujours comme une catharsis. Le résultat donne Omens, un disque cohérent qu’on prend plaisir à redécouvrir à chaque nouvelle écoute.