Blue Electric Light marque le retour tant attendu de Lenny Kravitz sur la scène musicale. Connu pour son mélange unique de rock, de funk et de soul, l’artiste new-yorkais fête quasiment ses soixante ans en même temps que ce nouvel album. Un retour en studio qui fait plaisir à entendre depuis Raise Vibration, sorti six années auparavant, en 2018.
Des singles qui annoncent la couleur
L’aventure Blue Electric Light démarre en trombe avec “TK421” sorti en octobre 2023. Un titre funk soumis à aucune règle où les instruments fusent et qui frappe fort pour la présentation du projet Blue Electric Light. Plus récemment, en mars dernier, c’est le morceau “Human” qui a été présenté au public. Avec une vraie identité soul, “Human” se démarque et propose un autre chemin musical emprunté par l’artiste américain. De quoi montrer toute l’amplitude de ce nouveau disque. Et afin de confirmer cette simple impression, c’est le single “Paralyzed” qui a bouclé la boucle deux jours avant la sortie officielle du disque. “Paralyzed”, c’est un retour au rock de Kravitz, des guitares lourdes avec de bons riffs qui percutent avec, mentionnons-le, un solo qui marque.
Intemporel
L’ensemble s’ouvre sur “It’s Just Another Fine Day (In This Universe Of Love)”, plongeant immédiatement l’auditeur dans un univers à part. Fidèle à ses habitudes, Kravitz choisit un démarrage d’album aux petits oignons, rappelant l’impact de “Sitting On Top Of The World” (Let Love Rule, 1989). Le chant de Lenny Kravitz, sensuel et crooner, s’accompagne de guitares douces mais percutantes, montant en crescendo sur six minutes. La superbe ligne de basse dès les premières notes prépare l’auditeur à une montée instrumentale qui laisse place à la suite de l’album.
“Honey” suit avec une mélodie plus calme mais tout aussi captivante. Le chant à plusieurs voix, subtil et harmonieux, confère une dimension particulière à ce morceau. “Paralyzed” et “Human”, déjà sortis en single, démontrent la polyvalence de Kravitz. “Paralyzed” marque un retour au rock pur, tandis que “Human” souligne l’essence soul de l’artiste. “Let It Ride” introduit une touche expérimentale au disque. Ce morceau de trois minutes (la moyenne étant de cinq minutes par titre) aux teintes électroniques sert d’interlude dans cette construction musicale méticuleuse. La fête reprend avec “Bundle Of Joy”, une composition aux airs disco agrémentée de synthés et de saxophones. Sans transition, “Love Is My Religion” ramène les grosses guitares saturées et un chant agressif, rappelant les débuts percutants de Kravitz. Ce titre démontre sa capacité à traverser les époques tout en restant incisif. Il est important de noter que Kravitz a écrit et enregistré lui-même tous les instruments des pistes, épaulé par son fidèle guitariste et ami de longue date, Craig Ross. Cette collaboration ajoute une profondeur et une cohésion à l’album, témoignant de leur complicité artistique.
L’éclatement des genres
Blue Electric Light est bien plus qu’un simple album; c’est une célébration de la musique à la façon Lenny Kravitz. Les morceaux “Heaven”, “Spirit In My Heart” et “Blue Electric Light” concluent cette œuvre sur une note élevée, survolant trente ans de carrière. Le titre éponyme commence comme une ballade et évolue en un morceau électrisant avec une ligne de guitare tendrement agressive. Avec cette douzième sortie, Lenny Kravitz prouve qu’il est non seulement un acteur important de la scène rock, mais aussi qu’il est un innovateur capable de décloisonner les genres et de surprendre à chaque nouvelle création. Blue Electric Light capture l’essence intemporelle de l’artiste, au sommet de sa créativité et de son influence musicale.
Informations
Label : BMG
Date de sortie : 24/05/2024
Site web : lennykravitz.com
Notre sélection
- Love Is My Religion
- TK421
- It’s Just Another Fine Day (In This Univers Of Love)
Note RUL
4,5/5
Bonjour, faire une critique de cet album sans citer Prince une seule fois !? Est ce bien sérieux ? Son empreinte plane sur tout l’album… 🙂
Totalement d’accord @Ben !
Pas faux, prince était un génie sous-estimé
Prince prince et encore prince merci lenny de rendre hommage au plus grand génie de la musique toutefois imiter mais jamais égalé
Slt, sympa Prince, perso, je dirais Plutôt Stevie Wonder, m’enfin