Leprous – Coal

Formation d’origine norvégienne, Leprous vit le jour en 2001. “Coal” signe ainsi le quatrième effort studio du groupe, celui-ci suit ainsi les traces de “Bilateral” (2011), qui fut acclamé par la critique, étant même défini tel un masterpiece du metal progressif. Composé de Tor Oddmund Suhrke, Einar Solberg, Øystein Landsverk, Rein Blomquist et de Tobias Ørnes Andersen, qu’ont ils à proposer à cette occasion ? Produit par Heidi Solberg Tveitan et Vegard Tveitan et masterisé par Tony Lindgren aux Fascination Street Studios (Kreator, Opeth, Symphony X), “Coal” est-il un véritable bijou musical ?

Huit titres et environ une heure d’écoute, l’aventure semble bien se dessiner. Introduit par “Foe”, l’ensemble ne manquera pas d’être tranchant à la première note. Débutant de manière posée, tout en restant ambigue, Leprous continue sur sa lancée mêlant rock et metal progressif. Fort d’un premier morceau atmosphérique, l’intrigue reprend de plus belle en compagnie de “Chronic”. La subtilité de leur son sera beaucoup plus mise en évidence avec les quelques growls qui se balladent ici et là. Comme il sera constatable au cours de l’écoute, le moindre son est soigneusement traité. L’importance du détail sera de mise, le tout accompagné d’une excellente production, tout en finesse et en précision. Associant musique progressive mais également experimentale, “The Valley” illustrera parfaitement ce ressenti, où structures et sons décousus seront à la fête. L’orchestration générale est, une fois encore, sublime et joue grandement sur l’osmose que dégage “Coal”. L’énigmatique “The Cloak”, plus court morceau ici, donnera de faux airs de ballade, en raison de la voix, fluide et portante, qui sublime ces instants d’écoute. L’accent est principalement mis sur les différentes atmosphères où les claviers jouent un rôle prédominant, alors que la batterie nous prend à contre-pied. De plus, l’ambiance intimiste qui s’en dégage est très interessante. Néanmoins, le coté “metal” du groupe est mis en retrait, comparé aux précédents opus, avec un réel, et quasi exclusif, focus sur l’atmosphère générale. Notons également une courte apparition d’Ihsahn sur “Contaminate Me”, qui met fin à “Coal”.

Après un temps d’adaptation, les amateurs de musique, longuement travaillée, seront bien évidemment ravis du résultat de “Coal”. Il parait logique de ne pas arriver à la cheville de “Bilateral”, cependant, “Coal” présente de très bons morceaux. Avec un appui particulier fait sur l’ambiance et son orchestration, Leprous démontre à nouveau toutes les qualités qui font leur renommée grandissante.