Les Wampas – Les Wampas Font La Gueule

Les Wampas sont de retour. Certes, leur leader Didier, fringant retraité de la RATP, n’a pas chômé avec deux albums solos (“Taisez Moi” (2011), “Comme Dans Un Garage” (2013)) et un projet parallèle mené en famille (“Télévisage” (2014)). Mais tout de même, cinq ans avant que les Wampas au grand complet ne renaissent avec ce onzième opus. Enregistrés live sous la houlette du producteur Antoine Gaillet (M83, Julien Doré), voici enfin treize nouveaux titres, et cette fois, “Les Wampas Font La Gueule”.

Avec son retour à la typographie du tout premier disque des Wampas et cette photo, frontale mais sophistiquée, la pochette a de la gueule. A l’écoute, le ramage se rapporte au plumage, car la cuvée est bonne. Fort démarrage avec “Les Ravers De Spezet” (où l’on entend “rêveurs”), titre qui s’inscrit parfaitement dans l’air du temps du rock anglo saxon, avec juste ce qu’il faut d’entropie. Toujours en Bretagne mais piqué d’une autre époque, “Le Fest-Noz d’Halloween” fait surgir guitares et effet sur la voix façon grunge 90’s. Pareil pour le minimaliste et déjanté “Toi Et Moi” avec son orgue vintage, sa boite à rythmes, ses hiccup rockab’, ou la jolie ritournelle en voix de tête de “Julie London” qui réhabilite le vrai slow à l’ancienne. Si “Mars 78” (chanson sur Claude François) offre une nouveauté en des vagues de claviers rétro, la galette propose aussi du plus traditionnel, comme le single “Je Voudrais” (qui cite Fomblards, un groupe fan des Wampas), “La Fille Du Train Chenille”, ou “Marfa” et son solo country bienvenu. A retenir : “Le Bug De L’An 2000”, un très bon mid-tempo piqué des guitares loquaces des deux ex-Dogs qui donne envie de danser lascivement du Stade Rennais à Saigon, et “Valérie “, direct et accrocheur. Et si vous vous demandez où sont passés “Les Gros Dégueulasses”, le titre doux dingue entendu lors des concerts promos des ces derniers jours, sachez que la version CD/DVD contient seize titres, contre treize seulement sur la numérique.

Les Wampas ont toujours cette sincérité désarmante, légèrement déjantée, et ces textes au premier degré rondement habillés de rock, de punk, de yéyé. Non les Wampas ne sont pas trop vieux, et leur musique c’est vraiment pas de la merde !