Lewis Capaldi – Broken By Desire To Be Heavenly Sent

La suite tant attendue de Divinely Uninspired To A Hellish Extent (2019) de Lewis Capaldi est enfin sortie. Que peut on retenir de nouvel album, et que se cache sous les chansons d’amour triste et mélancolique du chanteur écossais ?

Lewis Capaldi a connu une ascension fulgurante comme peu ont la chance de pouvoir avoir. Celle ci ne s’est pas faite sans douleur, et le documentaire Netflix sur l’artiste nous l’a douloureusement rappelé. L’écossais doit désormais lutter avec sa maladie (le syndrome de Tourette) et mener du même front une carrière musicale internationale flamboyante. La plupart des titres de Divinely Uninspired To A Hellish Extent ont d’ailleurs pu être entendu tout au long du documentaire Lewis Capaldi: How I’m Feeling Now. Pour ceux l’ayant regardé, le nouvel album n’aura donc guère d’effet de surprise. Pour les autres… Peut-être pas tellement non plus.

En terrain conquis

Broken By Desire To Be Heavenly Sent s’en tient en grande partie à un terrain familier pour Lewis Capaldi : celui des chansons d’amour tristes. Mais le disque met l’accent sur les prouesses vocales du chanteur sur de nombreux morceaux, avec “Any Kind Of Life” et “How This Ends” se révélant particulièrement impressionnantes. Lewis Capaldi a travaillé sur sa voix et c’est un véritable plaisir que de pouvoir en profiter.

Le poids des attentes de ses proches, de sa maison de disques et de ses fans transparaît pourtant dans sa musique puisque le chanteur a travaillé d’arrache pied sur de longues sessions d’écriture avec des auteurs compositeurs anglais et américains renommés. Cela donne dans l’ensemble des titres agréables, parfois passables. Les longues ballades au piano (“Wish You The Best”, “Haven’t You Ever Been In Love Before?”) alternent avec quelques morceaux plus pêchus (“Leave Me Slowly”, la vraie pépite de cet album avec son style de chanson d’amour agrémentée de guitare et de synthétiseur des années 1980-1990).

Peu de surprise

Quant aux thèmes, on prend les mêmes et on recommence : Lewis Capaldi détaille une relation avec un partenaire absent sur “Haven’t You Ever Been In Love Before?”, déclare son dévouement et son amour éternel sur “Love The Hell Out Of You” et essaie d’oublier une déception avec “Forget You”. Difficile dans une première écoute de bien discerner tous les morceaux et ceux-ci ont une légère tendance à se mélanger.

Avec un deuxième album dans la droite lignée de Divinely Uninspired To A Hellish Extent, Broken By Desire To Be Heavenly Sent n’est pas une surprise mais plutôt une continuation de ce qui avait été développé : les thèmes tournant autour de la mélancolie, de la tristesse, des amours perdues, et un son alternant entre acoustique ou orchestrations légèrement électroniques. Les fans ne seront pas dépaysés, les nouveaux venus non plus. L’essai est transformé mais nous laisse quelque peu sur notre faim.