Formé fin 2010, le trio rock originaire de l’Est de la France n’a pas chômé en sa première année d’existence et nous livre déjà son premier album, qu’il a lui-même produit. Dix titres qui nous offrent l’occasion de renouer avec un son typique des 90’s outre-Atlantique, mais aussi de découvrir un ensemble prometteur qui sait déjà très bien où il va.
Sobrement intitulé “Major Cooper L.P.”, ce premier opus de Mathieu, Benjamin et Olivier commence fort avec le percutant “Green Eyes”, qui nous donne déjà une bonne idée de ce qui fait l’identité musicale de la formation : un patchwork power-rock/grunge/indé, influencé par des références telles que Weezer, Nirvana ou encore Mogwaï. Sur ce premier titre, on remarque en premier lieu la voix claire de Mathieu, qui colle parfaitement avec le son de la formation, avant d’apprécier son anglais plutôt correct, un point qui mérite d’être noté quand on voit à quel point les groupes français qui plombent leurs compositions avec un accent à couper au couteau sont nombreux. Avec “Faster At last”, on apprécie un peu plus de ses capacités vocales grâce à une montée en puissance bien amenée sur la fin, qui confère au morceau une énergie brute des plus libératrices. “Hello Dad”, malgré son tempo rapide et ses patterns de batterie particulièrement saisissants, s’impose dans un registre plus mélancolique, chargé d’une certaine amertume, tandis que “Innocent For A Day” nous livre une nouvelle dose d’adrénaline avec son refrain efficace, ses riffs de guitare inventifs et ses ruptures rythmiques bien pensées. Coup de cœur pour l’instrumental “Ex-Nova”, qui intervient à mi-chemin de la galette comme un interlude post rock des plus réussis, prouvant au passage que les trois complices ont un sacré sens de la mélodie. Impossible de ne pas penser à Radiohead en écoutant “Let’s Go Down The Waterfall”, qui met en avant une structure complexe, riche en variations, et des chœurs qui apportent un vrai petit plus au morceau. Une chose qu’on apprécie chez Major Cooper, c’est leur capacité à glisser ça et là des petites surprises qui font toute la richesse de leur univers, comme par exemple un petit passage parlé sur “A Whole New World” ou encore cette intro/outro qui nous plonge au plein cœur d’un blizzard dans “The White Trap”, ambiance qui colle bien avec la pesanteur du morceau, dont la gravité est encore accentuée par le son saturé des guitares. On sent que le groupe n’a pas peur d’expérimenter, et c’est tant mieux. La bande a choisi de clôturer ce premier opus par un titre acoustique, le très joli “Every 19th Of May”, qui porte une émotion particulière, assez touchante.
C’est un premier effort très réussi que nous livre donc le trio Major Cooper, révélant tout le potentiel de la formation rock et lui promettant un bel avenir. Un album parfaitement désigné pour constituer la bande-son de votre prochain road-trip.
Informations
Label :
Date de sortie : 14/12/2011
Site web : www.facebook.com/pages/Major-Cooperthe-band/109050552501229
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Note RUL
4/5