Mammoth WVH – Mammoth II

Deux années se sont déjà écoulées depuis la sortie du premier album. Wolfgang Van Halen est de retour avec son deuxième disque, sobrement intitulé Mammoth II. Le premier a été salué par la critique, celui-ci confirmera-t-il l’abondance des retours positifs passés ?

Taille patron

Malgré une actualité live chargée, avec plusieurs tournées en compagnie d’Alter Bridge et une épopée européenne réussie en compagnie de Metallica, Wolfgang a malgré tout trouvé le temps de se rendre en studio. On ne change pas une équipe qui gagne. C’est un peu le leitmotiv du gaillard qui s’est de nouveau associé au producteur Michael ‘Elvis’ Baskette, tout en étant le seul musicien à TOUT enregistrer.

Dix nouveaux morceaux sont ainsi au programme, dont “Right?” qui lance l’écoute avec une simplicité déconcertante. Quasi formaté rock US, le morceau prend de l’ampleur et met en avant un travail d’écriture bien pensé. À nouveau, il faut laisser de côté le “Van Halen” qui sommeille dans nos esprits. Ne recherchez pas la complexité ou la virtuosité poussée. Oui, Wolfgang nous sort de superbes solos, une composition bien pensée, et de superbes arrangements, mais ne cherchez pas la légende qu’est son père à travers de ses créations présentes.

Pour en revenir à l’album, il est assez déconcertant de constater que ce sont des singles en puissance qui se succèdent tout le long. Avec une durée moyenne de quatre minutes/quatre minutes trente, le format est idéal pour y intégrer tous les éléments d’un bon morceau de rock. D’ailleurs, “Another Celebration At The End Of The World” est le parfait morceau rock qui pourrait envahir les ondes du monde entier.

Un Mammoth à pas de velours

Quelques exceptions atténuent naturellement ce constat. Ainsi, “Take A Bow” et “Better Than You” sont les deux titres les plus longues de l’ensemble, avec plus de six minutes au compteur. Les développements y sont plus conséquents et davantage d’espace est laissé à la musique elle-même. Une respiration plutôt intéressante qui pourrait être une piste à exploiter dans le futur.

Effectivement, outre des morceaux calibrés à quatre minutes, vers quels univers et quelles histoires pourraient tendre les futures sorties de Wolfgang ? À l’image de “Erase Me” et sa petite touche alternative, l’auditeur peut parfois s’y perdre dans la cohérence globale. Nous allons naturellement penser à une superposition de morceaux plutôt qu’à une œuvre construite avec une même ligne conductrice.

Enfin, soulignons une production peut-être trop propre et lisse, qui ne vibre pas assez compte tenu de l’énergie brute qui émane de ces riffs et des voix.

La palette créative est monstrueuse, et Wolfgang fait toute l’étendue de son talent à travers de ce nouveau disque. L’épreuve du live, elle, est également réussie. Reste à construire une aventure sur le long terme et ne pas empiler les singles côte à côte. Amateur de rock n’ roll, cet album a tout pour plaire !