Nightstalker – Dead Rock Commandos

Pionnier du genre stoner, le groupe gGrec Nightstalker connaît la musique puisque mine de rien, il officie depuis plus d’une vingtaine d’années. En effet, créé en 1989 par Argy (chant), il sera rapidement rejoint par un membre de Rotting Christ, Andreas Lagios (basse) puis par Tolis Motsios (guitare) et Dinos Roulos (batterie). Ayant à leur actif plusieurs EP et albums, Nightstalker remet le couvert avec un quatrième opus “Dead Rock Commandos” dans les bacs depuis le 28 août 2012.

Afin de bien préparer sa rentrée en douceur, rien de tel qu’un petit retour aux sources en écoutant le dernier opus de Nightstalker. Composé de dix titres, “Dead Rock Commandos” sait comment nous faire replonger dans les années 70 le temps d’une quarantaine de minutes. En effet, sans nous en mettre plein la vue, ce disque s’écoute sans discontinuer et nous permet d’apprécier le style du groupe. Lorsque résonnent les premières notes de “Go Get Some” nous entrons tout en douceur dans cet univers. Et afin de faciliter notre retour dans le passé, rien de tel que l’incorporation de claviers aux sonorités rétro comme sur “Children Of The Sun” ou encore “Keystone”. Accompagnant la rythmique du duo basse/batterie, le jeu de guitare, ultra présent sur “Keystone”, se veut fluide et mélodique comme sur le single très catchy “Dead Rock Commandos”, et à de nombreuses reprises, gagne en intensité. Ainsi, aux riffs heavy que l’on retrouve dans des morceaux tels que “Soma” se succèdent des riffs beaucoup lourds, accentués par la basse. Il serait difficile de nier l’influence de Black Sabbath : en effet, que cela soit les passages en mid tempo ou encore le timbre de voix du frontman, qui nous renvoie inévitablement à Ozzy Osbourne. A la fois psychédélique avec “Back To Dirt” et groovy avec “The Boogie Man Plan”, Nightstalker n’en demeure pas moins rock n’roll.

Si jusqu’à présent vous aviez fait l’impasse sur Nightstalker et que vous affectionnez le genre, il serait vraiment dommage de passer à côté de ce nouvel opus. Sans prétention, l’album tient ses promesses et nous fait passer un agréable moment.