Oil Carter – Quiet Strength

Formation française du sud de la France, Oil Carter gravit petit à petit les échelons, les scènes et partage l’affiche avec des groupes ô combien confirmés tels que Crowbar, Sepultura, Exodus et Spiritual Beggars pour ne citer ! Adeptes de grosses sonorités heavy/southern, Rom, Nils, Kriss et Renan font leur retour dans les bacs avec un second opus intitulé “Quiet Strength”. Le chant des cigales se fera-t-il entendre dans le désert texan ? Hein ? Toulon ? Le désert provençal alors !

Départ tonitruant avec “Mad Truck Driver” et la rauque voix du combo qui vient caresser nos tympans. Les frappes sont lourdes et les riffs efficaces de quoi s’imprégner de l’ambiance petit à petit. En effet, le rythme n’est pas très soutenu sur ce premier titre ce qui implique un certain temps avant d’être immédiatement pris à la gorge, musicalement, par le groupe. “At Last I Won” va heureusement remédier à ce petit détail et envoyer la sauce par la suite. Nul besoin de tergiverser, les influences du groupe font immédiatement surface. Les touches southern, stoner et sludge -à vous de rajouter les qualificatifs manquants- s’assemblent et en ressort une musique lourde et entrainante ! Les neuf titres de l’opus forment un ensemble compact et agréable à l’écoute. “Can You Rise” semble temporiser au départ mais ce titre déploie par la suite toute sa puissance et son groove. Les soli sont estampillés “Zakk Wylde approved” et mine de rien, la voix prend parfois les traits du grand barbu américain. Arrivé à “Quiet Strength”, surprise ! En effet il est plutôt curieux de voir que le titre éponyme est instrumental et ne fait qu’office d’introduction à “The Way To Kill”, alors que l’on s’attendait à manger un poing en pleine face. Il n’empêche que “The Way To Kill” aura l’effet attendu précédemment avec l’un des titres les plus marquants de l’album avec des sonorités downesques, tout comme “Watch Me Away” d’ailleurs. Toute bonne chose ayant une fin, “Sick Brain” et “We Crawl” vont tendre à clôturer l’ensemble. Cependant, ceux-ci vont considérablement baisser le pied et la dynamique s’en ressentira. De ce fait, malgré un départ en fanfare, la dynamique marque le pas en fin d’écoute, ce qui est dommageable.

Solide album que propose Oil Carter. Des compositions bien pensées, allant de la simplicité au travail plus poussé sur certaines compositions, tout en maintenant un niveau sonore brut et fortement efficace. A ce propos, le volume global n’est pas très élevé et on regrette cette normalité car il est évident qu’il faut écouter la musique d’Oil Carter à fond ! Une musique qui est conseillée pour les amateurs et amatrices de gros son, bien évidemment.