P.O.D. – Veritas 

P.O.D. ou Payable On Death, les légendes du neo metal font leur retour avec leur onzième album Veritas et ils continuent à nous faire headbanger comme en 1999 avec le mythique The Fundamental Elements Of Southtown.

On ne change pas une équipe qui gagne

Dès le premier morceau “DROP” avec Randy Blythe, le rythme est lancé. Lourds riffs de guitare, une diction rappée et chantée puis screamée, bref du classique neo metal comme le groupe sait si bien le faire. Si le chanteur Sonny Sandoval annonce être toujours à la recherche de nouveautés punk rock que l’on peut clairement retrouver sur le morceau “LIES WE TELL OURSELVES”, le reste du disque fera verser une petite larme aux plus nostalgiques de l’ère P.O.D., Papa Roach, Limp Bizkit.

Les éléments fondamentaux du neo metal

Si sur le précédent album Circles (2018) on pouvait retrouver des tentatives un peu échouées de changement de style, peut-être liées à l’époque du retour du style au devant de la scène avec Prophets Of Rage, sur ce Veritas, le groupe reste dans un genre qu’on lui connaît bien avec des parties rappées entraînantes et des refrains un peu trop répétitifs mais entraînants. La base musicale quant à elle n’est pas vraiment mise en avant, rares sont les solos de guitare ou les parties peu chantées, mais la mélodie se base complètement sur les guitares en fond. On pense notamment à “LAY ME DOWN “(Roo’s Song) où l’on peut entendre une guitare s’élancer seule dans un timide solo de cinq secondes à peine.

Pour les plus grands fans de neo metal parmi nous, cet album est certainement une pépite nostalgique précieuse. Si la formation annonce essayer de trouver perpétuellement de nouvelles sonorités, il est plus crédible que cette description s’apparente au précedent Circles, mais pour The Fundamental Elements Of Southtown, il est plus logique de le décrire comme un retour aux sources plus qu’un essai. Petit bémol pour les refrains répétitifs ainsi que les mélodies classiques et peu recherchées. Aucun morceau ne se démarque vraiment et malgré la présence de trois featurings, qui normalement apportent leur touche, les morceaux se confondent à peu près tous. L’ensemble reste une œuvre appréciable mais il est difficile de croire qu’elle apparaisse au devant de la scène.