Deep Purple et Led Zeppelin ayant marqué l’histoire du rock, il est plus que logique de retrouver des groupes envieux de reprendre le flambeau. Le sextette australien, Palace Of The King, s’inscrit dans cette lignée. Emmenés par Tom Henwood (chant), Leigh Maden (guitare), Matt Harrison (guitare), Andrew Gilpin (basse), Sean Johnston (orgue) et Travis Dragani (batterie), le groupe délivre son nouvel album, “Valles Marineris”. Adoubé par leur compatriote et leader d’Airbourne, Joel O’Keeffe, le combo a-t-il réussi à confirmer tout le bien qu’on entend à son sujet ?
Dès les premières notes jouées, l’univers du rock 70’s est instantanément identifiable. Les riffs de guitares acérés doublés d’un son de basse consistant et d’une batterie efficace permettent à l’auditeur de savoir où il met les pieds. La voix de Henwood n’est pas en reste en étant tout à fait caractéristique des chants de l’époque dorée du rock n’roll. Et comme si tous ces éléments ne suffisaient pas, la formation enfonce le clou avec l’orgue de Johnston qui est omniprésent tout au long de l’opus.
Le titre d’ouverture “Let The Blood Run Free”, après un court interlude d’orgue, démarre tambours battant et sans relâche. Peu de temps mort durant l’écoute, les deux guitaristes, Harrison et Maden, distribuant un nombre incalculable de riffs percutants. “We Are The Vampires” et son intro de basse épaisse ou encore “Empire Of The Sun” avec un solo de guitare bien senti démontrent la capacité du groupe à utiliser avec efficacité les éléments dont il dispose. “Black Cloud” et “Sick As A Dog” s’aventurent même aux frontières du funk et de la soul.
Bien que tous les ingrédients soient réunis, la magie n’opère que partiellement. L’écoute des dix titres s’avère rude. Si on arrive à noter des différences entre les morceaux après une analyse plus poussée, l’impression première qui en ressort est une trop grande similarité entre les pistes. La voix de Henwood, si sympathique de prime abord, peut parfois fatiguer sur la durée et dessert certaines parties de chansons. Enfin, l’orgue se trouve être quelquefois mal utilisé en ne servant qu’à doubler les parties de guitares plutôt qu’à apporter de la richesse aux morceaux. L’envolée mélodique de Johnston à la fin de “Throw Me To The Wolves”, où il fait étalage de son talent, accentue ce regret. Le sextette excelle dans son concept de revival des 70’s mais apporte peu d’éléments nouveaux, ce qui crée une fâcheuse sensation de déjà-vu.
Avec “Valles Marineris”, Palace Of The King délivre un album sympathique en de nombreux points mais malheureusement peu original. L’univers des 70’s, dont le combo se revendique, est assimilé avec talents par les Australiens mais fait trop dans le copier-coller pour combler nos attentes.
Informations
Label : Listenable Records
Date de sortie : 15/07/2016
Site web : www.palaceofthekingmusic.com
Notre sélection
- Let The Blood Run Free
- We Are The Vampires
- Empire Of The Sun
Note RUL
3/5