Formé depuis 2002, Paperback Freud est une formation hard rock originaire de Suède. Suite à leur second opus “All In A Day’s Work” (2009), le quintette fait son retour dans les bacs avec son troisième effort studio. Toujours soutenu par le label Longfellow Deeds Records, celui-ci fut enregistré en Suède, à Stockholm. Avec onze titres, qu’a à proposer cette énergique formation ?
Fort d’une expérience conséquente en termes de concerts, Paperback Freud ne fait pas vraiment dans l’originalité musicalement. Alors que ces dernières années prouvent que l’originalité musicale est un élément clé, dans la quête du succès, les premières notes du morceau éponyme “Hard Rock City” vont installer le décor des dix titres suivants. Lancé par deux accords, la suite du morceau suit le pas. Dans un style très classique, la simplicité est à l’honneur et l’envie de hocher la tête et de taper du pied vont forcément apparaitre et nous rythmer tout au long de l’écoute. Des onces de chœurs apporteront un petit plus tandis que les guitares rappelleront, parfois, les légendaires Thin Lizzy. Il en sera de même pour le second titre “Shakin’”. En effet, bien que la tonalité soit plus grave, la voix du chanteur va prendre son aise et se démarquer sans attendre. Celle-ci va ainsi rappeler, aux auditeurs, les grandes heures du hard rock où voix écorchée et envolée aigue se mariaient à la perfection. De plus, la forte présence de la quatre cordes va, ici et là, combler les trous sonores, apportant une dose supplémentaire à la profondeur du son de Paperback Freud. L’écoute se poursuit et se révèle être plutôt rapide. Les morceaux défilent et le temps passe vite, ceci n’est bien sûr qu’une impression. A vrai dire, l’album se laisse écouter quelques fois, mais en fin de compte, que propose réellement “Hard Rock City” ? Globalement, les références à Thin Lizzy et à AC/DC se font ressentir, entre autre avec “Soul Eater” par exemple ou bien “The Boy Is Bleeding Out”. Mais au-delà de ça, un manque criant d’originalité marque cet opus. A l’heure où chaque jeune formation tente de se démarquer et de percer dans le milieu, le mouvement revival, conduit par de nombreux groupes, peine à décoller. Une pointe de nostalgie se dégage donc des onze pistes présentes bien que “To Drunk To Tell” et “Rock And Roll Star” amènent une dose de peps qui manque cruellement dans soixante-dix pourcents du CD.
Une petite déception marque donc “Hard Rock City” qui démarrait pourtant sympathiquement. Jouant trop sur le cliché “hard rock” d’AC/DC, et aujourd’hui Airbourne, le manque criant de folie et la dose nostalgique ne vont pas dans le sens voulu. Pourtant, il est assuré que Paperback Freud assure en live, car la musique reste tout de même plaisante, mais sans grand plus.
Informations
Label : Longfellow Deeds Records
Date de sortie : 21/06/2012
Site web : paperbackfreud.com
Notre sélection
- To Drunk To Tell
- Rock And Roll Star
- This Ain’t No Discotheque
Note RUL
2.5/5