Rev Theory – Take ‘Em Out

Formé au tout début du second millénaire, Rev Theory, auparavant appelé Revelation Theory, est un groupe américain évoluant dans un bon gros hard rock US. Avec trois albums à son actif, le combo originaire du Massachusetts est également connu via la série télévisée “Blue Mountain State”, où leur titre “Hell Yeah”, fait office de soundtrack. Alors que la mode des EP touche de plus en plus de groupe, suite à la sortie de son dernier album “Justice”, paru en 2011, “Take ‘Em Out ” signe ainsi le troisième EP de la bande à Rich Luzzi.

Le premier des quatre titres est “Something New”. Introduit poussivement, la puissante voix va d’emblée s’affirmer sur le morceau. Dans un registre plutôt posé disons, ce titre nous rappellera étrangement des mélodies déjà utilisées par Rihanna ou Beyoncé (et bien oui, la mélodie du refrain est très commune tout de même !). Cependant le gros hard rock dont ils ont l’habitude reviendra rapidement avec la piste suivante “Adrenalize”. Rich Luzzi est un excellent chanteur, il dégage une force incroyable sur scène ou dans les studios, et cela s’en ressent énormément sur les différents morceaux. Comme toujours, le décalage est de mise, car il alterne les passages “gueulés” et ceux plus calmes, de quoi bien contraster chaque morceau, ou presque, et d’y imprimer un certain rythme pour, nous, les auditeurs. S’en suit “Take ‘Em Out”, le titre éponyme de cet EP, qui sera définitivement la perle de cette réalisation. On y retrouve ainsi les riffs simples mais efficaces, et cette folle envie d’headbanguer de la première à la dernière seconde. Assez caricatural du hard US, mais bougrement efficace, ce titre apparait naturellement comme le plus abouti, en comparaison avec le titre “Hell Yeah”, par exemple. “Undefeated” clôt cette écoute, sur la même lancée que le premier morceau, de quoi boucler la boucle ! Tempo soutenu et rythmique parfaite, le titre convainc à nouveau.

Exercice réussi donc, malgré le départ du guitariste Rikki Lixx, Rev Theory a su garder ses éléments centraux tout en y apportant une certaine fraicheur. Cependant, onze minutes ne nous comblent guère, et l’envie de découvrir de nouveaux titres ce fait à nouveau ressentir, de même qu’une apparition dans l’Hexagone.