Rob Zombie – The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser

Après trois ans de silence en studio, l’hyperactif Rob Zombie est de retour. Outre son activité musicale, l’Américain ne se ménage pas et enchaîne les projets sous différentes casquettes. Il a d’ailleurs réalisé pas plus que tard cette année le très sombre film “31”. Rob Zombie n’en a pas pour autant oublier de gonfler sa discographie et revient avec “The Electric Warlock Acid Witch Satanic Orgy Celebration Dispenser”. Album que l’enfant terrible du Massachusetts qualifie comme étant “le meilleur qu’il n’ait jamais fait”. Le pari sera-t-il réussi ?

Dès le premier titre nommé “The Last Of The Demons Defeated”, Rob Zombie plante le décor avec une guitare lourde, une batterie bien présente et des samples électros qui en ont fait sa marque de fabrique. Ambiance dérangeante voire malsaine, plus de doute ! C’est du Rob Zombie ! “Satanic Cyanide! The Killer Rocks On!” et son intro de basse envoûtante ou encore l’excellent “In The Age Of The Consecrated Vampire We All Get High” enfoncent le clou et confirment que le groupe s’est décidé à envoyer des décibels et des riffs heavy à tout va.

On surprend même quelques relents de Marilyn Manson sur “Get Your Boots On! That’s The End Of Rock And Roll”. La patte de John 5, ancien guitariste du sulfureux américain, n’y est clairement pas étrangère. Si Zombie hurle à travers de nombreux morceaux avec toute l’énergie qu’on lui connait, on le surprend tout de même à varier son chant. Il n’hésite pas à parler directement à l’auditeur ou même à rapper sur le flamboyant “Well, Everybody’s Fucking In A U.F.O”. Ce dernier titre est d’ailleurs doté d’un clip complétement décalé qu’il faut visionner pour comprendre le côté totalement atypique mais rafraîchissant du personnage !

A peine le temps de prononcer les noms à rallonge que l’ensemble est déjà quasiment terminé. Excepté “Wurdalak”, aucun morceau ne dépasse les trois minutes. Rob Zombie va droit au but et ne laisse pas de place pour les ballades à rallonge. Certaines compositions très courtes telles que “A Hearse That Overturns With The Coffin Bursting Open” avec sa guitare acoustique sont plus promptes pour la mélodie qu’à l’avalanche metal indus présent sur le disque. C’est d’ailleurs sur une magnifique pièce de piano que l’opus se conclut. Le monstre Zombie se permet quelques envolées lyriques.

C’est pourtant un pari perdu pour Rob Zombie, l’excellent “Hellbilly Deluxe” (1998) étant difficile à déloger. Cependant, les fidèles fans du barbu déjanté y trouveront certainement leur compte car sa nouvelle offrande reste du metal à la Rob Zombie ! Rien d’innovant donc, mais le chanteur réussit à rester dans un style qui lui est propre, et c’est déjà pas si mal.