Royal Republic – LoveCop

Les Suédois de Royal Republic continuent de tracer leur route à toute vitesse sur l’autoroute du rock. Emmené par le single “LoveCop”, le quatuor revient pour nous secouer à grands coups de funk, de rock et de disco teinté 80’s. Rangez donc les bracelets à clous et ressortez les mini shorts moulants !

Suivant le chemin emprunté depuis Club Majesty (2019), Royal Republic revient avec un nouvel album très clairement orienté néons, tubes des années 1980 et tenues d’aérobic fluo. Même si, comme expliqué dans notre interview, cette démarche était totalement inconsciente, le résultat est là : certains critiqueront le manque de prise de risque ou la possible redondance des titres avec ceux de Club Majesty. C’est vrai que ce n’est pas novateur, que ça pioche allègrement dans toute la carrière du quatuor et que ça ressemble à un chemin bien balisé sans pas de côté. Mais c’est assumé par le groupe, qui voit ce disque comme un melting pot de toute sa carrière. Maintenant que les choses sont dites, qu’en est-il de ce LoveCop ?

Pour composer l’album LoveCop, prenez un bon rock bien agressif (“Freakshow”), des ballades purement 80’s dans la veine de “Still Loving You” (“Lazerlove”, sublime chanson), ajoutez-y des cuivres très “saxo-sexe” (“Wow! Wow! Wow!”) et parsemez le tout de vos influences musicales préférées : la new wave avec Depeche Mode ou Bronski Beat, le funk avec Kool & The Gang, ou encore le bon vieux Hard FM de Toto. Pas mal, non ?

Lycra VS Cuir

Même si elle est réductrice, cette recette est plutôt réaliste quand on prête une oreille attentive à ce nouveau disque. On démarre sur les chapeaux de roues avec “My House”, titre envisagé comme un mix des anciens morceaux et des plus récents. Ça reste très rock et punchy, et teinté de quelques fulgurances électro. L’ensemble est alléchant et la suite nous le démontre rapidement : “LoveCop” et son trip complètement délirant, “Wow! Wow! Wow!” et ses cuivres funky à souhait, ou encore “Freakshow”, morceau ambitieux et marqué par la maîtrise vocale d’Adam Grahn pour alterner entre cris agressifs et envolées lyriques.

Le rythme est soutenu et les temps morts sont rares sur LoveCop. Pas le temps de s’ennuyer avec Royal Republic, qui a le pied sur la pédale d’accélérateur et n’en bougera pas de tout l’album. C’est fun, enlevé et c’est tout ce qu’on attendait de ce disque.

Comme noté plus haut, Royal Republic ne renouvelle pas le rock ni son style de musique. C’est posé dès le début et assumé à 100% par le groupe. Néanmoins, les rythmes sont dansants, pop à souhait et très efficaces. À défaut de nous stimuler intellectuellement et de nous proposer une vraie nouveauté, ça musclera nos abdos-fessiers avec la chorégraphie de “LoveCop” cet été. Enfilez vos justaucorps moulants et rejoignez la bonne ambiance des Suédois, fun garanti !