Après le split de leur ancien groupe, Hypnosis, Cindy Goloubkoff (guitare) et Pierre Bouthemy (basse/chant) n’avaient pas dit leur dernier mot. Et pour bien faire, ils ont convié deux amis, Jon Erviti (batterie) et Romain Larregain (guitare), issus de Silent Opera. C’est ainsi que s’est formé en 2010 Scars On Murmansk aux alentours de Bayonne. Evoluant dans un registre death, la formation française, qui a déjà à son actif un EP autoproduit “Travelling Through Dark Places” (2011), continue sur sa lancée et enchaîne avec la sortie de son premier opus “Into Dead Lights”.
Si vous aviez décidé de faire une petite sieste en écoutant d’une oreille distraite “Into Dead Lights”, vous pouvez tout de suite oublier. Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’artwork de la pochette sobre, froide et soignée, afin d’avoir déjà des indices sur le contenu. Si jamais le titre d’intro “Into Dead Lights” avec son côté atmosphérique avait pu vous abuser quelques instants, rassurez-vous, l’enchaînement brutal avec “Hate Mask” va tout de suite mettre les pendules à l’heure. Et c’est parti pour neufs titres de death metal à fond la caisse, sorte de stage intensif pour ceux qui avaient oublié à quoi cela pouvait ressembler. La voix puissante et gutturale qui s’en dégage nous fait entrer directement dans l’univers brutal de Scars Of Murmansk. On est happé lorsque la rythmique s’emballe et ce, dès les premières notes de titres tels que “Evil Come” ou encore “And The River Runs Red”. Pour ce faire, le groupe n’y est pas allé par quatre chemins et a ressorti la bonne vieille méthode : usant et abusant de la double pédale, Scars On Murmansk a aussi misé sur la rapidité d’exécution des morceaux .Et pourtant dans ce déchaînement musical qui pourrait paraître à certains moments quelque peu compact, la formation arrive à nous surprendre en incorporant des breaks comme “Buried Dreams”, instaurant brièvement des ambiances calmes et volontairement inquiétantes. A d’autres moments, les guitares semblent se détacher comme sur “Dark New Messiah” permettant d’aérer le morceau ou imposant une ligne plus mélodique comme “And The River Runs Red”.
Sans pour autant sortir des sentiers battus, Scars On Murmansk nous offre un album relativement intense dont on en ressort “vidé” et pourtant, on en redemande.
Informations
Label : Great Dane Records
Date de sortie : 00/06/2012
Site web : www.myspace.com/scarsonmurmansk
Notre sélection
- Buried Dreams
- Dark New Messiah
- And The River Runs Red
Note RUL
4/5