Scorpion Child – Scorpion Child

Scorpion Child ? Un groupe allemand qui rend hommage à Scorpions ou bien les enfants de ceux-ci ? Absoluement pas ! Formation originaire des Etats-Unis d’Amérique et, plus précisement d’Austin, Texas, ce quintette évolue dans un tout autre registre. Beaucoup plus vintage, SC évolue dans un rock burné et plutôt classique, à l’image de Led Zeppelin, agrémenté de quelques touches psyché. Voulant allier mélodies rock et metal, et soutenu par Nuclear Blast Records, Aryn Jonathan Black, Shaun Avants, Chris Cowart, Tom “The Mole” Franck et Shawn Alvear sortent ainsi leur premier album. Produit par Chris “Frenchie” Smith (The Answer, Jet), cette sorte de revival musical saura-t-il trouver son public ?

Neuf étapes pour convaincre, la formation texane va-t-elle réussir son pari ? “Kings Highway” démarre sans attendre, et d’emblée la ressemblance de style avec The Answer s’impose. Il faut dire que les irlandais sont également catalogués dans un hard rock des plus vintage, et que son frontman ressemble capillairement à Robert Plant. Quoiqu’il en soit, ce premier titre est plutôt bon, malgré un rythme relativement lent, mais le groove y est ! “Polygon Of Eyes” suit et met rapidement les choses au point. Simplicité, efficacité ! Malgré les minimes coupures (étrange tout de même), ils ne perdent pas le nord et ce titre s’affirme rapidement comme un hit en puissance. Quelques effets ici et là, phaser & co, un bon gros rock des familles à la sauce US. Suite à cela, dans cet ensemble bien cohérent, “Liquor” imposera son influence hard sudiste, simple et à l’ambiance bluesy. Un morceau très sympathique et très plaisant. Quant à “Antioch”, celui sera plus en retenue jusqu’au solo, psychédélique à souhait, qui transportera l’auditeur dans une autre dimension. L’écoute avance mais mis à part le second titre, le reste peine à marquer les fans de rock. Malgré un son et des mélodies très appréciables, à l’image de “Paradigm” qui commence plutôt bien, le reste de la composition est bien trop classique et passe-partout. L’influence des 70′ se ressent au fil des morceaux puis la voix s’y prête également grandement ! Cependant, il manque peut-être un peu de punch et de riffs dévastateurs. Neuvième et dernier morceau, “Red Blood (The River Flows)”, coupe totalement et installe un mixe éléctro-acoustique plus doux, comme si l’aventure dans le désert americain avait pris fin, sur un coucher de soleil.

Pari réussi avec un classic rock typé 70’s. Globalement, la force que dégage l’album est interessante, mais encore un poil tendre. En effet, bien qu’alliant simplicité et efficacité, “Scorpion Child” manque encore de vécu et d’experience. Dans son registre, le combo délivre un superbe résultat mais il va falloir faire beaucoup plus afin de se démarquer au sein d’une scène qui ne cesse de s’étoffer ! Le vintage rock est à la mode, mais évitons de tomber dans le déja-vu. A confirmer !