Scott Stapp – Higher Power

Scott Stapp, le chanteur de Creed, nous revient pour un quatrième album solo, après The Space Between Shadows paru en 2019. Il met cette fois-ci les petits plats dans les grands, en s’entourant de Dorothy Martin, Yiannis Papadopoulos et Steve McEwan pour la composition de ce Higher Power. Alors, que vaut ce nouveau disque du natif d’Orlando ?

Metal à bloc

L’ensemble s’ouvre sur le titre éponyme “Higher Power”. Dès les premières notes, l’ambiance est résolument metal. Des riffs groovy, une énergie palpable, un refrain épique conjugué à la voix de Scott font mouche. Un morceau inspirant qui donne totalement envie de se plonger à fond dans son nouveau projet. La suite est du même acabit avec “Deadman’s Trigger”. On retrouve ici un morceau plus mélodique, qui met la voix du Floridien à l’honneur, et un solo de guitare des plus ravageurs. Une mise en bouche qui donne envie !

Un peu de douceur

S’en suivent une touche plus calme et contemplative avec “When Love Is Not Enough” et “What I Deserve”. Ces derniers sont presque des ballades, mais des plus plaisantes, qui contrebalancent avec l’ouverture. Sur le deuxième titre, le guitariste Yiannis Papadopoulos nous gratifie d’un moment guitaristique des plus appréciables. Sa maîtrise de l’instrument se fait vraiment ressentir, et est un vrai plus à la composition.

D’ailleurs, l’un des meilleurs moments de cet album est certainement le cinquième morceau, “If These Walls Could Talk”. Celui-ci met à l’honneur un featuring avec Dorothy. Complètement acoustique, on y retrouve les chanteurs à contre-emploi, dans un style mélancolique, mais incroyablement puissant. La conjugaison de leurs deux voix est impressionnante. Un très beau moment de rock, mais surtout de musique.

Retour aux sources

Après l’interlude acoustique, Stapp revient aux bases, avec un son plus proche de ses standards résolument rock. “Black Butterfly” et “Quicksand” remettent la guitare et la voix puissante du frontman de Creed en avant. Bien qu’un peu moins inspirés et conventionnels, ils restent réjouissants. On retrouve tout au long de l’écoute des thèmes chers au chanteur, comme l’introspection, la foi, son expérience de vie personnelle, et surtout que personne ne traverse la vie complètement seul.

Viva Florida

En témoignent “You’re Not Alone” et l’ultime “Weight Of The World”. Co-écrit avec Steve McEwan, la première chanson se veut la preuve qu’on peut survivre seul, sans se sentir seul, sur fond de ballade. Le final de ce Higher Power, contemplatif à souhait, conclut parfaitement l’essai de Scott Stapp. Il résume encore une fois tous les thèmes fétiches de son auteur. Rien n’est impossible, même si l’on porte le poids du monde sur ses épaules.

Il fallait attendre cinq années pour voir le retour de Scott Stapp en solo, et l’attente en valait la peine. On se retrouve avec dix morceaux bien différents, mais qui se marient parfaitement. La voix si particulière, presque parfaite, du chanteur est un régal à écouter. Et dire qu’il a cinquante ans !