Scott Weiland, ex-leader de Stone Temple Pilots, a sorti le 30 mars dernier l’album “Blaster” avec son groupe The Wildabouts. Vouant corps et art au hard rock et rock alternatif, voilà douze titres qui résonneront à travers un Boombox rétro méchamment bruyant.
L’ouverture fracassante de l’opus détruit les murs avec “Modzilla”, il vacille entre les rives des Rolling Stones avec “Can’t You Hear Me Knocking”, “Ward Vs Neary” de Michael Brook et “Good Times Bad Times” du mythique Led Zeppelin. Soyez attentifs à la 2min09, car les riffs de guitare de Jeremy Brown dégringolent sans cran de sûreté, une valeur sûre et approuvée pour le reste de l’essai. Le timbre de Scott Weiland est plus crooner que jamais avec “Way She Moves”, effectivement on ne peut qu’être séduit et conquis. Loin de porter l’image d’un ange sans histoire, “Hotel Rio” fait écho musicalement à un combo entre The Clash et T. Rex par le trio basse/batterie/guitare. Valises en vrac et direction l’Angleterre avec “Amethyst” pour sa claire empreinte à “Dreamer” de Supertramp pour les trente premières secondes, après nous reprenons les Weiland vibes par ses étirements vocaux et les roulements de batterie de Danny Thompson. Un petit bonus à souligner, la formation nous offre dans chaque morceau des solos de guitares extatiques, une occasion de plus pour battre la mesure avec vos chevelures. “Blue Eyes” prend une toute autre forme que “Pale Blue Eyes” du Velvet Underground, mais cela ne signifie pas que ce morceau est moins captivant, il est entraînant, plein de fraîcheur jusqu’à 2min41 donc chose promise chose dûe, un riff renversant pour les mordus du rock qui tâche. “Bleed Out” se fait dicter la partition par la ligne de basse de Tommy Black, les autodidactes se l’approprieront sans hésitation. Laissez-vous tranquille ne serait-ce qu’un instant dans le vertige de “Parachute”, aussi efficace qu’un “Parachute Ending” de Birdy Nam Nam, version rock bien sûr ! Notre liberté dépendra des arpèges de guitare de Monsieur Brown. Quand précédemment nous précisions que “Hotel Rio” faisait référence à T. Rex, “20th Century Boy” confirme notre ressenti sur les influences de Scott Weiland, d’où cette reprise.
De toute évidence, ce disque cassera la baraque. “Blaster” est structuré, travaillé, peaufiné. Il ne reste qu’une question à poser : à quand le live ?
Informations
Label : EarMUSIC
Date de sortie : 30/03/2015
Site web : www.scottweiland.com
Notre sélection
- Modzilla
- 20th Century Boy
- Blue Eyes
Note RUL
4/5