Sebastian Bach – Kicking & Screaming

Plus connu pour avoir été le frontman de Skid Row (groupe de hard rock de la fin des années 80 /début des années 90), Sebastian Bach, après avoir été remercié, décide de poursuivre une carrière solo. S’ensuit alors de nombreuses formations sans grand succès, jusqu’à sa participation à une émission de télé réalité où il monte le supergroupe Damnocracy (avec Jason Bonham, Ted Nugent, Scott Ian, et Evan Seinfeld). Faisant suite à “Angel Down” sorti en 2007, Sebastian Bach et sa bande [(Nick Sterling (guitare), Johnny Chromatic (guitare), Rob DeLuca (basse) et Bobby Jarzombek (batterie)] sortiront le 27 septembre leur deuxième album “Kicking & Screaming” chez Frontiers Records.

Il ressort à la première écoute du CD que nous sommes face à un disque assez énergique, mélodique, qui nous réserve aussi des passages plus énervés. On l’aura tout de suite compris, Sebastian Bach ne cherche pas à sortir des sentiers battus puisqu’il nous propose un opus, somme toute, assez conventionnel de hard rock, on retrouve pratiquement sur tous les titres le schéma typique : couplet, refrain, le petit solo qui va bien, etc… L’album est un mélange de nombreux titres puissants, lourds comme “Dance On Your Grave”, “One Good Reason” ou encore “Lost In The Light” (d’ailleurs, ce morceau ferait presque penser à du Soundgarden) et de quelques ballades “I’m Alive” et “Wishin’”. Bien que les chansons soient assez mélodiques, il faut parfois plusieurs écoutes pour s’en imprégner, à l’exception peut être du titre qui servira de premier single et qui porte le nom de la galette, “Kicking & Screaming”. Le morceau choisi n’est certes pas le meilleur, il reste assez basique mais peut avoir un impact instantané. Qui plus est, ce single n’est pas sans rappeler le “Rocket Queen” des Guns’n’Roses : est-ce une simple coïncidence quand on sait qu’Axl Rose a participé aux chœurs ? Au fil des titres, Sebastian Bach fait évoluer son registre vocal : en effet, il alterne entre une voix plus classique (à laquelle nous n’étions pas forcement habitués) et son timbre de voix, bien connu des aficionados, qui se traduit par des hurlements rageurs. Ainsi, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec son ancien groupe Skid Row. Il est bien évident que lorsque Sebastian Bach pousse sa voix, il nous ramène avec nostalgie à cette époque révolue, sans toutefois en atteindre son paroxysme.

“Kicking & Screaming” reste assez agréable à écouter sans toutefois bouleverser les conventions du genre. Tout en demeurant un très bon chanteur, Sebastian Bach semble toujours coincé entre la marteau et l’enclume : un peu comme ceux qui vont écouter ce disque. C’est pourquoi, afin de pouvoir l’apprécier de manière objective, il leur faudra prendre conscience qu’ils ont entre les mains le dernier Sebastian Bach et non le dernier Skid Row.