Les parisiens du groupe Serments composé de Vanessa (chant, basse), Romain (guitare) et Etigo (batterie) ont fait le choix de s’exprimer dans la langue de Shakespeare sur leur compos. Après un premier EP sorti en 2008, le trio nous délivre pas moins de treize morceaux qui composent ainsi le disque “Utopia”.
L’intro de la première piste “Destroy My Head” nous met déjà dans l’ambiance. Pendant une minute et dix secondes, le son de la guitare électrique, de la batterie, et de la basse nous parviennent crescendo dans les oreilles… jusqu’à ce que la chanteuse pose sa voix tantôt mélodieuse, tantôt agressive. La formation nous livre des chansons offensives, mais qui ne sont pas pour autant violentes. Ce petit compromis leur permet de dévoiler un son mélancolique, qui donne ainsi plus de profondeur aux chansons. “I Just Want To Exist” a été le morceau choisi pour promouvoir le disque, étant donné que Serments en a fait une vidéo. Ce n’est honnêtement pas la meilleure piste de l’album, avec les “Wake up, wake up”, qui sont, il faut le dire, un peu crispants au bout d’un moment. L’album est composé de suffisamment de titres pour que Serments puisse explorer différents sons et nous montrer qu’ils sont capables de créer des chansons énergiques avec les screamos de Vanessa (“Moon”, “Walls”), mais aussi des chansons plus douces (mais qui finissent quand même plus brutalement), comme le joli “Sleep” ou “Everytime I Fall”. Malgré tout, on peut avoir tendance à trouver que les chansons se ressemblent un peu trop, et on a du mal à faire la distinction entre elles. C’est ça le problème quand il y a treize titres, parfois, il vaut mieux s’en tenir à moins de morceaux, mais les travailler davantage pour qu’ils soient plus uniques. Et c’est ce qu’on pourrait reprocher à cet opus. Le trio a un son assez particulier, et la voix de Vanessa a un teint particulier, mais voilà, on sent qu’il manque ce petit truc qui pourrait définitivement les détacher des autres groupes. Ce n’est pas pour autant que le combo n’est pas capable de nous offrir des morceaux prometteurs, à l’image de “It Comes” et du final “No Conscience” qui est tout simplement un des meilleurs titres de ce “Utopia”. Les parties instrumentales sont bien rythmées, et on est plutôt contents que la piste dure cinq minutes, notamment avec la partie instrumentale envoûtante que l’on retrouve au milieu du morceau, pendant plus d’une minute, qui nous embarque loin… dans un monde utopique ?
Même si par moments les compositions semblent être structurées de la même façon et ne nous surprennent pas vraiment, d’autres titres sont vraiment très bons, et on a plutôt hâte de découvrir la suite des aventures du groupe français.
Informations
Label :
Date de sortie : 05/11/2009
Site web : www.serments.fr
Notre sélection
- Everytime I Fall
- The Whole Process
- No Conscience
Note RUL
3/5