Sleeping With Sirens – Complete Collapse

Après l’attente qu’avait représenté How It Feels To Be Lost en 2019 et son retour aux sources chaudement salué par les fans, nouvelle galette à se mettre sous la dent de la part des Floridiens.

Disons le tout de suite : Complete Collapse ne révolutionne pas le genre. Mais est-ce vraiment la volonté de Sleeping With Sirens de le révolutionner d’ailleurs ? A priori non. En tout cas c’est ce que laisse à penser ce nouvel album.

Nervous breakdown

Kellin Quinn a avoué qu’il se sentait épuisé avant la pandémie et que le temps passé en confinement à la maison lui avait permis d’empêcher cet “effondrement complet” qu’il estimait imminent. C’est d’ailleurs le thème de la chanson titre : Quinn parle poétiquement de son état mental et de la façon dont il perçoit le monde. Avec son style vocal si particulier, et le soutien des guitares lourdes, le morceau est efficace et fait son petit effet. De quoi être agréablement surpris pour la suite de l’ensemble.

“Tyrants” a une forte juxtaposition de couplets lourds et criés et un refrain épique. Les cris ont ce côté irrégulier que Quinn a toujours délivré et c’est agréable d’entendre qu’il a conservé ce style. “Crosses” met en vedette Spencer Chamberlain d’Underoath qui apporte une belle contribution à ce morceau, les deux chanteurs faisant preuve d’une grande compatibilité : ils se complètent l’un l’autre parfaitement, et livrent un morceau puissant.

Saluons aussi le duo avec Charlotte Sands, très bon morceau sur lequel encore une fois les deux artistes se complètent et se répondent.

La suite du disque est un ventre mou qui déçoit autant qu’elle ennuie. “Family Tree” maintient la barre mais l’utilisation excessive de “whoa-ohs” nous rappelle les moments les plus pop des groupe de core. Et ce ne sont pas forcément de bons souvenirs. La contribution de Royal & The Serpent sur “Be Happy” est relativement fonctionnelle et ne convainc pas. Cependant, quelques jolis moments émergent de cet ennui poli. “Ctrl + Alt + Del” chaotique et survitaminé, ou encore “Bloody Knucles”, petite bombe pop punk redoutable d’efficacité.

Un album pas révolutionnaire pour deux sous mais efficace. Il ravira sans mal les fans les plus purs et durs du groupe, mais touchera une frange plus large, que ce soit avec ses touches pop punk ou plus hardcore. C’est en tout cas une preuve de la stabilité et de la constance de Sleeping With Sirens, qui continue de suivre son chemin sans pour autant en dériver.