Deux longues années se sont écoulées depuis la sortie de “Stones Grow Her Name” (2012) et le retour de Sonata Arctica était attendu. La saga continue avec “Pariah’s Child”, huitième opus du groupe, qui aura la lourde tâche de succéder à un septième album, comment dire, décevant. Les natifs de Kemi, en Finlande, ont planché différemment sur ce nouveau disque, comme nous l’a expliqué Tony Kakko, le bien connu frontman. Ainsi, il semblerait que le style de ces dernières années soit mis au placard et que la facette “metal” qui a fait connaitre le groupe au monde entier soit de retour; de plus, le logo reprend ses traits d’antan : de bons signes ? Esperons, esperons. Beaucoup d’attente, d’angoisse, de cheveux arrachés et d’ongles rongés précédent la sortie du nouvel opus de Sonata néanmoins toutes ces souffrances -toute proportion gardée- sont-elles justifiées ?
Composé de dix titres, “Pariah’s Child” va d’emblée embarquer l’auditeur avec “The Wolves Die Young“. Le groupe semble avoir pris la bonne décision avec ce single. En effet, on sentira l’évolution voulue, et travaillée, du son, reprenant quelques éléments des derniers efforts, tout en réintégrant la substance metal qui faisait défaut ces dernières années. Ainsi, c’est une sacrée surprise qui se dévoile-là et remet quelque peu les pendules à l’heure. Cependant l’entrée en matière n’est pas terminée puisque “Running Lights” prend rapidement le pas. Les guitares volent et la batterie imprime un rythme soutenu, enfin ! Sonata Arctica reprend ses couleurs speed, celles qui auront attirés tant de fans vers leur musique. Un titre bien développée, de charmantes mélodies et un Tony très en voix, autant dire que l’écoute débute de manière optimale. Quant à la suite, il faut bien dire que les nordiques ont assuré. Que ce soit avec “Blood” et ses faux airs futuristes ou bien “Half A Marathon Man” avec son introduction acoustiquement féerique et connotée hispanique, les morceaux dégagent tous une couleur différente et plaisante à déguster. Tandis que “What Did You Do In The War, Dad” temporise la seconde partie de l’opus, deux titres se dégagent de “Pariah’s Child”. Tout d’abord “X Marks The Spot”, huitième piste, qui met en scène un guide, comme nous l’avait dit Tony, où tout est mise en scène, théâtralisé et dont la dynamique est fort plaisante. L’orchestration est donc bien menée et une petite pointe d’humour mettra même en scène des chœurs typés gospel -vous avez bien lu oui-. Pour ce qui est du second titre, c’est un véritable coup de cœur. “Cloud Factory” dénote un peu, il est vrai, mais c’est sans compter sur son atmosphère festive et chaleureuse ! Le refrain entre immédiatement en tête, la mélodie également. Après l’avoir écouté une fois, une seconde fois, une troisième fois, vous allez vite vous rendre compte que c’est un des titres phares de l’opus. De plus, en vue des lives, il est indéniable que le public pourrait être mis à contribution, via les quelques chœurs et par le climat qui y réside. De quoi énormément contraster avec les deux derniers titres, qui marquent une réelle et imposante coupure musicalement. “Love” rompt l’entrain précédemment installé et “Larger Than Life”, dont la durée approche les dix minutes, est en quelque sort épique. En effet, l’orchestration du morceau n’est pas minime, loin de là, l’ambiance sonne parfois fantasy, les ascenseurs rythmiques sont nombreux jusqu’à l’ultime et douce note.
Différentes ambiances, différentes couleurs, quelques surprises, ainsi pourrait-on définir le nouvel album de Sonata Arctica. “Pariah’s Child” est une bien belle surprise ! Tony Kakko, Elias Viljanen, Tommy Portimo, Henrik Klingenberg et Pasi Kauppinen relèvent le niveau suite aux précédents, et décevants, essais.
Informations
Label : Nuclear Blast Records
Date de sortie : 28/03/2014
Site web : www.sonataarctica.info
Notre sélection
- Cloud Factory
- X Marks The Spot
- The Wolves Die Young
Note RUL
3.5/5