Il est bien loin le temps où le groupe américain de rock/metal alternatif sortait son premier album “Tormented” (1996) en autoproduction. Après s’être fait remarqué par le chanteur de Limp Bizkit Fred Durst, le combo parvient à se faire reconnaître et, pendant une période, enchaîne, des hits taillés pour les radios US. Voulant faire un disque plus heavy, le trio composé de Aaron Lewis (chant), Mike Mushok (guitare) et Johnny April (basse) a sorti son septième album éponyme le 12 septembre.
Ça démarre très fort avec les deux premiers titres “Eyes Wide Open” et “Not Again”. Ça envoie direct, les morceaux sont puissants, accrocheurs dès la première écoute. On aime le timbre de voix d’Aaron Lewis, son alternance entre voix claire et puissante sur les refrains et les nombreux passages hurlés, agressifs à souhait que l’on retrouve sur la plupart des morceaux comme sur “The Bottom”. Piste, qui pour info, se trouve sur la B.O du film “Transformers 3”. L’ensemble évolue sur une ligne mélodique avec des refrains rapidement mémorisables comme sur “Take A Breath”. L’ambiance devient plus lourde et plus pesante, presque mélancolique avec “Failing” pour s’achever sur un lâcher de guitares ultra heavy. Le jeu des guitares est donc bien présent que cela soit sur les intros comme “Now”, pendant les différents solis ou tout simplement pour conclure les morceaux comme à la fin de “Take A Breath”. S’ensuit “Wannabe”, qui arrive comme un ovni : les couplets, qui sont rappés, rappellent Rage Against The Machine. La tension dans la voix est palpable, devenant de plus en plus puissante jusqu’à se transformer en cri. D’ailleurs, on retrouve un peu cette manière de chanter sur certains passages de “Paper Wings”. Quant à “Throw It All Away”, c’est le titre typique de la ballade rock , celle avec le refrain imparable et la mélodie qui va bien (on croirait presque entendre Nickelback). L’album s’achève sur une ballade, un peu triste, “Something To Remind You” qui met en évidence la voix d’Aaron Lewis mais qui en même temps fait un peu retomber la pression.
Né de frustrations, le nouvel opus de Staind a été visiblement composé sous tension et s’est conclu par le départ du batteur Jon Wysocki. Cela explique peut être la rage que l’on ressent sur la plupart des morceaux de l’album et qui en font un assez bon opus sans fioriture, direct et incisif.
Informations
Label : Roadrunner Records
Date de sortie : 10/10/2011
Site web : www.staind.com
Notre sélection
- Eyes Wide Open
- Wannabe
- Now
Note RUL
4/5