State Champs – Living Proof

Il ne fait plus aucun doute quant à la place centrale qu’occupe State Champs dans la scène pop punk. Après le succès triomphant qu’a pu rencontrer le précédent opus, “Around The World And Back” (2015), les attentes étaient grandes concernant leur petit nouveau. Les Américains arriveront-ils à captiver leur audience comme ils ont pu le faire dans le passé ? “Living Proof” marquera-t-il un nouveau tournant dans leur carrière ? Conserveront-ils l’identité qui fait d’eux de véritables étoiles montantes dans le milieu ?

Le quintette, visiblement impatient de faire découvrir à son public son nouvel essai, a multiplié les teasers ces dernières semaines. Après la sortie du premier single “Dead And Gone” avant le tour de l’Europe pour le tester sur scène, puis celle de “Crystal Ball”, l’excitation autour de “Living Proof” n’a fait que monter crescendo. Il faut dire que les deux titres sont de véritables piliers dans l’album et nous confortent dans l’idée que les musiciens sont bien décidés à continuer leur ascension; d’autant plus que l’effort reste dans la même veine que ces deux extraits.

“Criminal” lance les hostilités : son refrain rythmé, ses paroles qui restent en tête, ses couplets accrocheurs font de ce morceau un véritable hymne pop punk, nous permettant ainsi de démarrer notre écoute du bon pied. Et ce n’est pas “Frozen” qui nous fera changer d’avis : dès les premières notes, nous reconnaissons la patte bien particulière de la formation : des paroles éloquentes et une mélodie efficace. Les morceaux défilent et nous découvrons un disque bien orchestré, bien ficelé, dont l’influence de ses aînés est bien présente. Il faut dire que le processus de création s’est déroulé aux côtés d’Alex Gaskarth (All Time Low), Mark Hoppus (blink-182) et du célèbre producteur John Feldmann. Une équipe de rêve !

Petite surprise avec “Time Machine”, véritable balade pop punk, dans laquelle nous pouvons reconnaître la voix de Mark Hoppus. Ce titre, teinté de nostalgie, prend tout son sens avec la présence du chanteur de blink-182 et fait partie des réussites de l’ensemble. A ses côtés, nous pouvons également citer “The Fix Up”, parfait mélange de douceur et d’intensité.

La force de ce “Living Proof” est probablement sa maturité : il ne marque pas un immense changement dans le son du quintette, mais il nous montre le désir d’évolution de ce dernier. Il semble avoir été créé pour être joué sur scène et c’est loin d’être étonnant : la bande de Derek Discanio est toujours en vadrouille et se nourrit de l’énergie sans limite de son public. Public qui sera très probablement comblé par ces treize nouveaux titres. Aucun doute à avoir donc, avec “Living Proof”, State Champs se hisse au niveau des plus grands !