Stone Sour – House Of Gold And Bones – Part 2

Sorti au mois d’octobre dernier, le premier volet du concept album “House Of Gold And Bones – Part 1” avait reçu d’excellentes critiques. Six mois plus tard, Stone Sour nous délivre la deuxième partie et met ainsi fin à une longue attente. Corey Taylor, grand artisan de ce concept, saura-t-il convaincre avec ce nouvel opus ? Quels liens entretiennent ces deux sorties ?

“Red City” introduit donc ce second volet. La voix de Corey se pose autour d’une petite mélodie, jouée au piano. Petit à petit, cette mélodie se transformera en mélancolie, avec sa teinte assez angoissante, avant que sa voix rauque ne revienne sur les devants. Une entrée en matière assez étrange donc, qui pousse l’intrigue autour des titres restants. “Black John” réitère avec le son que Stone Sour aime mettre en avant, avec quelques riffs tranchants, toujours articulés dans une ambiance sombre et peu enthousiasmante. Cependant, la suite de l’écoute nous laissera de marbre… et pour cause, cet album n’a strictement rien à voir avec le premier du même nom. Beaucoup plus dans l’émotion et dans des compositions posées, le metal, à proprement parler, qu’a l’habitude de jouer Stone Sour, est plus qu’absent. Outre quelques passages sur “Peckinpah” ou bien encore avec “Gravesend”, “House Of Gold And Bones – Part 2” est assez spécial. Ces deux disques forment certes un album concept mais à la fin de “House Of Gold And Bones – Part 1”, nous étions en droit de penser à des compositions plus lourdes et plus fortes encore. Alors que “Do Me A Favor” possède quelques vagues ressemblances avec le titre “Mz. Hyde” de Halestorm, que dire du morceau global éponyme “The House Of Gold And Bones” qui reprend des élements de “Absolute Zero”, figurant du premier volet, cependant, on peut penser que cet effet est voulu, afin d’accentuer les échanges entre les deux parties. Puis, pour ce qui est du reste des compositions, Corey, James, Josh et Roy plongent l’auditeur dans un autre univers. Piano, guitares acoustiques et tempo lent, la majorité des pistes composant ce nouvel opus surprend. Bien qu’il est possible de comprendre rapidement cette atmosphère intimiste, mélancolique et émotive, le groupe donne l’impression d’avoir fait dans la facilité, sans réelle innovation, regrettable donc…

Amer, voici le terme qui pourrait, sans doute le mieux, caractériser le sentiment après l’écoute de “House Of Gold And Bones – Part 2”. Stone Sour semble s’être contenté du strict minimum alors que le premier chapitre dévoilait de belles promesses, avec, nous l’espérions, une montée en apothéose ! Malheureusement… Corey Taylor a beau avoir accompli là un très bon travail, le metal ravageur, dont fait preuve parfois le combo, manque grandement ici, ce qui est fort dommageable et décevant.