Stone Sour – Hydrograd

Stone Sour nous revient avec “Hydrograd”, sixième album studio et premier avec Christian Martucci à la guitare lead, remplaçant Jim Root, et laissant Corey Taylor et Josh Rand seuls membres présents depuis le premier disque. Un opus sincère, et sans prise de tête (ils le disent eux mêmes). Taylor avait d’ailleurs qualifié l’oeuvre comme “l’un des meilleurs albums qu’on ait fait depuis le premier album de Slipknot”. Sans aller jusque là, force est de constater que le disque fonctionne bien.

“Hello, you bastards!” s’exclame un homme à l’accent russe en guise d’ouverture du premier titre “YSIF”. Le ton est de suite donné : le groupe fera sur ce disque comme bon lui semble. Cela ne signifie pas que ce dernier sera joyeux (n’oublions pas de qui on parle), mais qu’il sera un véritable défouloir pour les musiciens. C’est en ces termes que ces derniers en parlent, et on le ressent dès la première écoute. Taylor, toujours excellent parolier, y aborde une large variété de thèmes, du plus personnel (“Song #3”) à la critique virulente d’une société de l’entertainment qui n’a pas fini de l’agacer (“Fabuless”).

Bien sûr, inutile de préciser que le frontman livre des performances vocales fantastiques, qu’on a hâte de découvrir sur scène, assurant sans problème sa place sur le podium des plus belles voix du monde. Côté composition, l’effort est incisif, sans fioritures. Oubliez les intros au piano, les cordes et autres dissonances aériennes auxquelles on a été habitués. Ici, on se concentre sur les guitares, qui nous livrent des riffs accrocheurs et d’excellents solos (“Hydrograd”, en particulier). Classique, mais ça fonctionne.

Si, en revenant à cette formule plus traditionnelle, Stone Sour ne part pas sur la voie de l’innovation, l’essai est, malgré ses thèmes pas des plus gais, est très agréable à écouter. La démarche du quintette se ressent à travers tous les morceaux, et ça fait du bien.