Chroniques

Straightaway – Last Exit To Nowhere

La persévérance paie avec Straightaway. Formé en Septembre 1999, le quatuor a du faire face à moultes changements de line up depuis. Avec un EP intitulé “Emotions And Anger” en 2005 et un premier album “Democracy Of Spreading Poverty” deux ans plus tard, c’est une discographie maigre mais riche de qualité que la formation a à son actif. Des hauts, des bas, mais Straightaway est encore et toujours là pour dorer le blason de la scène française et fait son come back en cette rentrée avec un nouvel album, “Last Exit To Nowhere”.

L’écoute débute avec “The Blissful Art Of Selling” et l’auditeur s’envole pour une virée musicale de quarante-cinq minutes. Véritable pèle mêle de sons et extraits de vidéos diverses, la sympathique intro se verra suivie par la guitare de Fab, les caisses de Phil et la basse de Florian dans “Weapons Of Massive Distraction”. Vaguant entre skate punk et pop punk, le titre laisse entendre la voix entrainante et enjouée de Lotfi, assurant également la guitare. Les minutes s’enchaînent et “Failure Is A Success” pointe le bout de son nez sous fond de riffs folâtres : un morceau tout en positivité aux sonorités rappelant des formations telles que New Found Glory. Un bon titre live en prévision ! Cependant, première légère imperfection avec la piste suivante : alors que l’énergie était clairement perceptible jusqu’à présent, “Keep Running”, un peu trop plate, fait redescendre quelque peu l’ambiance. Tant pis, “Right Choice, Wrong Feeling” arrive un peu plus loin, vient faire remuer l’auditoire et donne un second souffle à l’ambiance générale du disque. Le disque, justement, continue de tourner et les titres se ressemblent plus ou moins, mais demeurent malgré tout extrêmement plaisants. La neuvième piste, débutant par des grattes suivies de fûts déchaînés, viendra mettre en avant un des points forts de cet album : la technicité. Trois minutes s’écoulent et une petite pause acoustique s’impose avec un interlude reposant et mélodieux, intitulé “Sometime, Someday”. S’enchaîne alors le titre éponyme, “Last Exit To Nowhere”, un bon titre qui manque peut-être un peu de punch et de sing alongs. L’écoute poursuit son chemin et il est, après treize tracks, l’heure pour Straightaway de présenter la dernière chanson de ce nouvel opus. On assiste à un véritable feu d’artifice de pop punk avec “No Place To Call Home”. Une batterie toujours aussi présente et des guitares qui accompagnent parfaitement le chant du frontman, un ensemble instrumental en somme très bien équilibré. Il ne manque plus qu’un skate, une pizza et un T-shirt de Sum 41 ! La chanson s’achève sur une mélodie en decrescendo qui laissera place à des guitares acoustiques et chants en chœur durant les dernières secondes de ce deuxième album, maintenant terminé.

C’est un essai tout en punk rock rapide, énergique et déterminé, à la technicité remarquable et exclusivement chanté en anglais (avec un bon accent, soulignons-le !) que nous présente le quatuor parisien. Plusieurs écoutes sont tout de même nécessaires pour ne pas tomber dans l’idée de l’album stéréotype du punk mélodique, la majorité des chansons restant dans le même esprit, mais l’efficacité est au rendez-vous. Un disque qui rend joyeux.

Informations

Label : Effervescence Records
Date de sortie : 03/09/2013
Site web : www.str8away.com

Notre sélection

  • Failure Is A Success
  • Over And Out
  • No Place To Call Home

Note RUL

4/5

Ecouter l’album