Tenebrarum Infanteus – Sous Les Cendres

Plongez dans un univers du XVIIIème siècle où le gothisme fait rage et où la sorcellerie est taboue, une époque où il ne fait pas bon vivre mais une époque où l’art est omniprésent … C’est de là que le groupe puise toute son inspiration.

Tenebrarum Infanteus… Qui est-ce ? Jamais entendu parler. Pourtant, ils sont classés dans le “metal électro indus”, un mélange plutôt atypique, mais qui donne un élan de fraicheur. D’ailleurs, on se demande vraiment où se trouve le côté metal, cela ne se rapproche même pas de Rammstein. J’aurais plutôt qualifié la musique de “electro goth” ce qui aurait été clairement mieux pour ces cinq parisiens dans un sens car ils pourraient faire concurrence à Tantrum et Asphyxia. La galette est bien produite, bien réalisée. N’étant pas vraiment amateur de ce genre, je me suis laissé abandonné à l’écoute, ça passe très bien, mais pas tous les jours non plus ! Le combo a le mérite d’avoir choisi d’écrire dans la langue de Molière, ce qui est plutôt rare pour un groupe en 2010. On peut noter certaines richesses dans cet album sans pour autant aimer. Le clavier est omniprésent, les sonorités diverses aussi, plein de mélodies différentes, le refrain de “Ma Scène Préférée” est vraiment très accrocheur, et on sent vraiment ce côté malsain. La voix féminine couplée d’une voix masculine rend merveilleusement bien. Au fur et à mesure de l’avancement du disque, je remarque que les titres se suivent et se ressemblent. Tous aussi bien composé, tous aussi intègre au style de Tenebrarum Infanteus, mais je ressens de l’ennui : rien n’est différent, il n’y a pas de réelle évolution. Je ne vais dire que c’est douze pistes en une, car il y en a qui sont un peu plus violente que d’autres, mais ceci dit, ce n’est pas un album à écouter d’un trait. Sur cet opus, il devrait y avoir plus de chansons semblables à “De L’autre Côté Du Monde”, un morceau aux riffs efficaces. Malheureusement, la voix est trop mise en avant par rapport aux autres instruments.

Au final, “Sous Les Cendres” n’est pas à classifier dans du mauvais metal, mais plutôt dans du assez bon électro goth qui ravira les fans de The Veil ou de Tantrum. La révélation électro-goth de l’année ?