The Amazons – How Will I Know If Heaven Will Find Me?

Originaire de Reading et formé en 2014, The Amazons est entré directement par la grande porte avec un premier album éponyme (2017) qui s’est hissé jusqu’à la huitième place des charts britanniques. L’exploit a même été renouvelé deux ans plus tard avec Future Dust (2019) arrivé à la neuvième place. Il n’est donc pas peu dire que les Anglais sont attendus au tournant avec How Will I Know If Heaven Will Find Me?.

Encore un bébé covid

Le disque démarre sur les chapeaux de roue avec le titre qui lui donne son nom, doté d’un refrain accrocheur qui reste immédiatement en tête. Matt Thompson (chant) y relate la relation longue distance avec sa copine durant le COVID, lui en Angleterre et elle aux États-Unis : “Feels like we’re drowning in an hourglass / World’s turning slow, but time’s been moving fast / The days and nights rolling into one / I need you most every time you’re gone“.

Les paroles des autres morceaux sont dans la même veine, pleines d’amour et d’espoir. Il est difficile de ne pas s’identifier et c’est en grande partie ce qui fait de How Will I Know If Heaven Will Find Me? un disque taillé pour les stades. Que ce soit avec des riffs accrocheurs ou des refrains faciles à retenir, toutes les chansons restent en tête et ne demandent qu’à être chantées par une foule en délire ! Le premier single “Bloodrush” en est la parfaite illustration et n’est pas sans rappeler certains groupes de rock alternatif comme Kids In Glass Houses ou Twin Atlantic.

“Ready For Something” fait partie des réussites de cet album, avec son début monstrueux à la Royal Blood et un Matt Thompson qui passe d’une voix grave à une voix de tête avec une aisance folle. Sans oublier “One By One” qui commence doucement sur un duo chant/guitare presque country pour mieux surprendre dans le dernier tiers avec un riff bien lourd.

De Royal Blood à Bruce Springsteen

Cependant, l’excitation retombe vite. Si le son est impeccable grâce au producteur Jim Abbiss à qui on doit des albums d’Arctic Monkeys, Kasabian ou encore Placebo, il est aussi lisse. La faute à une guitare acoustique très présente. Certes elle apporte un vrai plus sur certains morceaux comme “Say It Again” (on pense à “Go Let It Loud” d’Oasis) et des sonorités country à l’ensemble. Mais elle a aussi tendance à casser le côté garage de leurs débuts au profit d’un rock sing along. Les ballades sont (trop ?) nombreuses et les paroles pas très originales. Le disque se termine sur un crescendo qui retombe rapidement. Quel dommage !

Malgré certaines chansons en demi-teinte, How Will I Know If Heaven Will Find Me? reste un bon album. Les mélodies et les riffs entraînants sont toujours là, l’originalité des constructions aussi. On regrette simplement le manque de prise de risque et de personnalité. Comme si The Amazons n’arrivait pas à se défaire des nombreuses comparaisons dont il souffre depuis ses débuts. Un groupe très talentueux qui gagnerait à sortir de sa zone de confort.