The Black Keys – Let’s Rock 

Le duo guitare/batterie The Black Keys est enfin de retour avec son neuvième album studio, “Let’s Rock” après cinq ans d’attente. Cinq longues années à se demander comment sera le successeur du décevant “Turn Blue” (2014).

Mais Dan Auerbach et Patrick Carney ont finalement décidé de revenir aux sources. Avec “Let’s Rock”, c’est le vrai Black Keys des débuts qui revient. L’époque folle de “Attack & Release” (2008), de “Brothers” en 2010 ou plus récemment de “El Camino” (2011). 

“Let’s Rock” est dévastateur. Telle une tornade, il détruit tout sur son passage !

Une esthétique forte

Première claque, ce nom et cette pochette percutants. Apparemment, tout ceci serait inspiré d’une affaire datant de novembre 2018 dans le Tennessee. Un homme a été condamné à mort par électrocution. Les derniers mots de cette personne : “LET’S ROCK”. Drôle d’hommage. Est-ce une manière de dénoncer la justice américaine ? Certainement. Quoi qu’il en soit, cet ensemble annonce la couleur.

Un retour aux sources 

Dans ce nouveau disque, les esprits des papys du rock planent à de nombreuses reprises. On retrouve la fougue de ZZ Top sur “Eagle Birds”, la détente de Creedence Clearwater Revival sur “Sit Around And Miss You”, l”ardeur d’AC/DC sur “Under The Gun” ou encore la folie des Rolling Stones sur “Get Yourself Together”.

Un peu d’ambiant et de psyché tout de même 

De jolies références donc. L’esprit très ambiant et psyché que l’on retrouvait sur “Turn Blue” est également présent ici. Notamment sur “Walk Accross The Waters”. Ce clavier en fond sonore sent bon la fin des 60’s façon Jefferson Airplane ou encore Jimmy Hendrix. Le duo n’en oublie pas pour autant ses potes plus contemporains. En effet, “Tell Me Lies” sonne très Jack White.

Les douze morceaux composants “Let’s Rock” sont riches, prenants. La guitare à nouveau branchée et une batterie endiablée pour un retour au rock garage, bluesy qui font l’identité de The Black Keys. Une identité enfin retrouvée. L’attente était longue, mais elle valait le coup. Incontestablement l’album de cet été !