The Boxer Rebellion – Promises

The Boxer Rebellion est un groupe de rock indépendant qui sévit depuis plus de dix ans outre-Manche. En 2005, le quartette londonien sort “Exits”, plutôt pop avec une énergie proche de Primal Scream. En 2009, “Union” suit et Nathan Nicholson (chant) surprend par ses envolées vocales épiques et enflammées, ça commence à sentir bon pour les petits gars repérés par Alan McGee (un directeur de label qui a signé sur son label My Bloody Valentine, The Libertines et feu Oasis). En 2011, “The Cold Still” sort et The Boxer Rebellion se forge une personnalité et une empreinte, s’approche du folk sans trop s’y attarder, ou alors mélange les influences de Sigur Ros et Snow Patrol. Aujourd’hui, il revient avec “Promises”, un essai à l’atmosphère romantique et sombre.

Sur “Diamonds”, Piers Hewitt et sa batterie lance une rythmique qui rend hommage à Genesis, tandis que la guitare et le clavier, clair et saccadé, refait vivre The Smiths. “Fragile” change de direction, les influences du “Vertigo” d’U2 y sont saisissantes mais les poussées de Nathan Nicholson font toute la différence. “Always” sort les guitares pour une intro new wave, avant de devenir la face claire de The National, une sorte de “Demons” inversée. Plus loin, sur “Take Me Back” les talents du chanteur seront une nouvelle fois sollicités dans une ambiance rock électro agrémentés de beats sorties des années 80. Le leader de Boxer Rebellion devient une diva du rock. Résolument anglais dans l’âme, Nathan emprunte le costume de Chris Martin pour le britpop “Keep Moving”. Ensuite, “New York” fait exploser la batterie, tandis que le clavier adoucit cette déclaration à la Grosse Pomme. Nettement plus oldie, “You Belong To Me” donne l’impression d’être sorti des années 50, alors qu’il ne s’agit que d’une ballade pop : un clavier, une voix et quelques bref passages de batterie. Le voyage est fait. “Dream” méritait d’être le dernier titre de cet opus, mais il n’est qu’avant dernier. Doux, aérien et quasi-celtique, The Boxer Rebellion prend le pas d’une ballade aux traits de The Cranberries, Nathan Nicholson emporte une nouvelle fois avec ses montées appuyées par des chœurs tout en douceur à la manière du “Nobody Home” de Pink Floyd. “Promises” clôt à la manière d’une orchestration à la Coldplay, des envolées bien construites entre les aigus de Nathan et le mur érigé par l’ensemble guitare/batterie.

The Boxer Rebellion continue sa route en prenant ici et là les inspirations dont il a besoin. Nathan a sûrement ce quelques chose en plus pour que le groupe perce et soit reconnu par le grand publique. Une britpop inspirée et aérienne comme il en existe maintenant beaucoup, mais Boxer Rebellion explore assez de terrain pour surprendre et se démarquer de la masse.