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The Devil’s Trade – The Call Of The Iron Peak

Le hongrois Dávid Máko, plus connu sous le nom de The Devil’s Trade, nous offre son sublime troisième album “The Call Of The Iron Peak”, auto-produit et signé sur le label Season Of Mist.

Pour donner une idée aux non-initiés, The Devil’s Trade pourrait être l’enfant de The White Buffalo et Amenra en acoustique. Préparez vous à finir en boule sur votre canapé.

Un talent fou

En 2018 sortait son EP “Happy Music Is Shit”. Aujourd’hui, il nous prouve encore le sens de ce titre avec “The Call Of The Iron Peak” et son artwork incroyable réalisé par Grindesing. The Devil’s Trade va faire du bien à votre âme et surtout vous arracher le cœur afin de le réduire en miettes.

Il œuvre depuis plusieurs années dans le milieu musical. Multi-instrumentiste, auteur, compositeur et interprète, The Devil’s Trade a donc plusieurs belles cordes à son arc. Pour ce nouveau disque, il s’entourera de Márton et Peter Szabó à la batterie et Adam Vincze aux… cuillers et pichets, sur le titre éponyme “The Call Of The Iron Peak”. Le résultat sonore de ce dernier guest est assez beau et étonnant ! De plus, Rita et Kornél Szabó officient aux triangles sur “Dead Sister”.

Écorché vif

“The Call Of The Iron Peak” est un album déchirant, comptant de nombreuses histoires aussi lumineuses que sombres.

La paix et la liberté parfaite trouvée. Revenir aux racines et s’ancrer profondément dans celles-ci. L’impression d’avoir traversé, durant quelques instants, lors d’une tempête, la porte reliant le monde des vivants à celui des morts et ainsi toucher l’espoir de rencontrer sa sœur décédée dix ans avant sa naissance. La peur de la page blanche, de manquer de mots. La représentation de ceux qui s’opposent aux tendances actuelles, qu’on appelle les marginaux. Un cri de rage contre tous ceux qui ont été tués au nom de la religion et/ou qui se sont battus pour leur liberté.

En somme, The Devil’s Trade nous invite à son voyage vers le “Iron Peak”. Un endroit où l’on vient trouver la paix avec soi-même, trouver son vrai “moi”, et ainsi accepter la fin inévitable : le repos éternel. Prenez-lui la main et laissez-vous guider les yeux fermés.

Un univers musicalement fort

Dávid nous plonge ici dans une doom-dark-folk mélancolique. Il puise dans son passé ainsi que dans les différents contes et traditions appalaches, hongroises et transylvaniennes qui bercent sa vie. Il utilise d’ailleurs sa langue natale en reprenant la ballade folklorique “Három Árva” prise des légendes de Kalotaszeg. (Trois orphelins maltraités par leur grand-mère tentent d’appeler leur maman décédée afin qu’elle leur vienne en aide. Ils arrivent à communiquer avec elle, mais elle ne peut malheureusement les sauver). Un morceau prenant.

Les mélodies et arrangements sont tous plus poignants les uns que les autres. Sa voix profonde, plaintive, intense est d’une beauté pure (“No Arrival”). La guitare et le banjo sont toujours plus puissants et intenses (“Dreams From The Rot”, “The Call Of The Iron Peak”). Son univers se rapproche même parfois du post rock façon This Will Destroy You avec “Eyes In The Fire”. 

“The Call Of The Iron Peak” est un voyage incroyable. Un mélange de sentiments angoissants et apaisants. D’une tristesse affolante et d’une beauté sans nom.

Informations

Label : Season Of Mist
Date de sortie : 28/08/2020
Site web : thedevilstrade.bandcamp.com

Notre sélection

  • Eyes In The Fire
  • No Arrival
  • Dead Sister

Note RUL

 4,5/5

Ecouter l’album