The Faim – Talk Talk

Deuxième album studio pour les Australiens toujours aussi affamés.

Deux ans et demi après le premier album State Of Mind (2019), The Faim revient avec un disque très court (trente-quatre minutes), qui reprend les choses là où il les avait laissé, mais cette fois avec plus de maturité.

En effet, pas forcément évident de rebondir après une célébrité soudaine et inattendue. Il faut savoir combler les attentes des fans mais aussi ses propres envies et ses ambitions. Challenge accepté et relevé par les Australiens.

Un essai quasiment transformé

Assumant ouvertement son attrait pour la pop et la musique électronique, irriguant pleinement les nouveaux morceaux de Talk Talk, The Faim prend en envergure. On lorgne du côté d’Imagine Dragons par certains moments, ce qui n’est pas sans nous déplaire.

Cela commence rapidement avec “Nevada Barr” et la voix toujours aussi particulière de Josh Raven. Particulièrement en forme sur cet album, il continue d’apporter toute son originalité aux compositions parfois plus “simplistes“. On a dit que cela lorgnait du coté d’Imagine Dragons, mais les quelques hommages plus ou moins avoués restent un peu trop appuyés.

Chacun des titres est une vraie petite perle pop rock. “Ease My Mind”, “The Hills” ou “ERA” restent les morceaux les plus distinctifs de l’ensemble. Pour le reste, on peut reprocher au groupe les défauts du premier album : les titres ont tendance a être interchangeables mais ils auront certainement leur succès en radio.

On peut aussi reconnaître au disque le fait de bien laisser s’enchaîner les compositions et aux Australiens de tenter d’agrémenter ses morceaux d’instruments jusqu’à maintenant pas entendus : violons ou pistes électro punchy. Une belle inventivité qu’il convient de souligner, mais qui ne contrebalance pas totalement les maladresses.

Malgré tout, cela reste un album frais, dansant et particulièrement agréable à l’écoute. Reste qu’il va falloir que The Faim gomme ses défauts d’écriture et d’hommage qui peuvent gêner l’auditeur. Parions que la troisième fois sera enfin la bonne.