The Kooks – 10 Tracks To Echo In The Dark

Les Britanniques de The Kooks viennent ensoleiller l’été avec un nouvel album qui pétille de légèreté. Sur 10 Tracks To Echo In The Dark, le groupe essaie de trouver les meilleures parades à la morosité provoquée par la pandémie. Mais le pari est-il réussi ?

Un optimisme salvateur

L’ambiance du disque est parfaitement résumée dans son titre. Les morceaux, composés pendant le confinement, aspirent à faire évader l’auditeur avec des rythmes sautillant et des sonorités électros. La basse joue un rôle prépondérant dans chaque titre. Appuyant ainsi une volonté de faire groover le pop rock indie des Anglais. 10 Tracks To Echo In The Dark possède l’entame parfaite pour réussir son ambition. “Connection” représente la synthèse de ce que The Kooks sait faire de mieux. Une instrumentation faussement minimaliste et aérienne se confronte à un duo batterie/basse bien marqué. Le tout sert la voix prenante, voire entêtante dans le refrain, de Luke Pritchard.

“Modern Days” chante les vertus d’une relation stable et équilibrée. Le chanteur, qui vient d’être papa, semble partager son bonheur ménager actuel. Cet état de félicité se traduit par un titre plutôt funky, qui ne se perd pas dans la mièvrerie. La déclaration d’amour se poursuit avec la ballade “Without A doubt”. Un morceau principalement porté par une guitare/voix, naïve mais qui manque d’un peu de profondeur pour parvenir à séduire. Une manière de conclure le disque avec douceur et légèreté. Un choix cohérent pour cet album résolument joyeux.

Des explorations contenues

The Kooks s’est déjà laissé prendre au jeu du trop d’expérimentations par le passé. Ici le groupe joue sur la maîtrise des effets et des orchestrations pour soutenir un propos sans jamais en faire trop. Lorsqu’il décide d’ajouter une chorale d’enfant sur la fin de “Cold Heart”, les chœurs restent sobres. Ils apportent une note de fraîcheur et une réponse aux interrogations du chanteur. La palme de la basse qui groove revient certainement à “25”. Pourtant, le morceau ne bascule pas dans du 100% funk. Le chant et la guitare viennent équilibrer cette basse. The Kooks réussit à créer un univers cohérent, aux relents très 80’s, mais dans lequel chaque morceau arrive à trouver son propre équilibre avec une proposition accrocheuse.

“Sailing On A Dream” détonne dès les premières notes de basse. Une voix sensuelle, un univers très synth wave, mais surtout un saxophone ! Si les parties instrumentales interpellent, la voix de Luke Pritchard est envoûtante. Les quelques envolées du refrain rappellent à quel point ses capacités sont énormes. Le groupe incorporent quelques influences ska dans “Beautiful World” avec une douceur caractéristique. La voix ferait presque penser à du Bob Dylan sur certains passages. Là encore The Kooks, explorent sans complétement sortir des sentiers battus.

10 Tracks To Echo In The Dark, c’est la pépite acidulée qui souffle un vent de fraicheur bienvenu !