The Murder Of My Sweet – Bye Bye Lullaby

Deux ans après la sortie de leur premier opus “Divanity”, la formation suèdoise The Murder Of My Sweet est de retour, non sans avoir effectué quelques petits changements au sein de son line up d’origine. En effet, le duo formé par Angelica Rylin (chant) et Daniel Flores (batterie) a accueilli de nouveaux membres Christopher Vetter (guitare) et Teddy Westlund (basse), afin de leur prêter main forte pour la composition d’un second album “Bye Bye Lullaby” sorti en mai dernier.

Après l’écoute de ces treize titres, The Murder Of My Sweet ne nous surprend pas vraiment puisque le groupe poursuit dans la voie déjà tracée par son prédécesseur, à savoir le metal symphonique. Les différentes nappes de clavier et les chœurs contribuent à créer des ambiances comme c’est le cas de “Waiting For The 27th” qui démarre comme une comptine : on a un peu l’impression d’écouter une BO de film, il y a un petit côté Nightwish qui s’en dégage. On ne peut nier que tous les titres sont très faciles d’accès car très mélodiques à l’instar d’un “Unbreakable”, “Phantom Pain”, et si certains misent sur le côté entraînant comme “Black September” ou encore “Idolize” avec ses touches d’électro, d’autres font la part belle à la voix de la chanteuse en proposant des ballades comme “Meant To Last Forever”. Quelques riffs de guitare comme sur “Armageddon” ainsi que quelques solis comme sur “Kind Of Lousy” ou “Resurrection” viennent de temps en temps nous chatouiller les oreilles, histoire de nous rappeler que nous écoutons bien du “metal” car parfois la frontière avec la pop/rock semble être de plus en plus fine. A l’évidence, l’ensemble est bien trop lisse, voir épuré et il en ressort un manque évident de puissance. Les chœurs, par exemple, ne sont pas assez mis en valeur et par moment, on a même du mal à vraiment les distinguer comme sur “Fallen”. Sans tomber dans le grandiloquent, cela aurait permis de donner du relief à l’ensemble. De plus, même si certains titres accrochent un peu plus nos oreilles que d’autres, il faut bien avouer que cela reste très conventionnel, on a entendu ça mille fois.

A force de vouloir offrir un style de musique pouvant plaire au plus grand nombre, le risque est de finir par être noyer dans la masse, sans jamais réussir à sortir du lot. Les groupes évoluant dans ce registre musical sont légion, c’est pourquoi, sans vouloir faire les difficiles, un peu d’originalité ne serait pas pour nous déplaire.