Ce n’est pas un vieux groupe des années 70 dont vous n’avez jamais entendu parler. The Mystery Lights, ce sont cinq Américains qui préfèrent l’influence de la ville de New York au soleil californien. Ils sortent leur premier album et inaugurent ainsi Wick, une branche rock du prestigieux label de soul Daptone Records (Sharon Jones & The Dap-Kings, Charles Bradley). Après l’écoute de ce premier effort qui mélange rock fuzz et psyché, on ne peut pas rester indifférent.
Dès l’introduction purement instrumentale, The Mystery Lights nous plonge dans un autre temps avec un rock fuzz influencé par le passé. L’impression se confirme quand on arrive sans transition sur “Follow Me Home”. On découvre alors la voix du chanteur Mike Brandon et les influences garage de la formation. La composition instrumentale est riche et s’étire avec des tonalités psychédéliques.
Avec une transition parfaite qui donne l’impression d’enchaîner sans pause, l’ensemble continue sur “Flowers In My Hair, Demons In My Head”. Le rythme est plus lent, très garage sixties avec une légère accélération à la fin. Sur ce titre, le chanteur scande ses paroles comme un hymne, comme des cris qui émanent de son corps.
Les trois premières chansons semblent former un tout et restent en tête comme un long morceau obsédant. Dans la veine des rythmes qui prennent leur temps, on retrouve “Too Tough To Bear”. Une chanson lente qui met en valeur un long solo de guitare où le quatuor nous raconte sa rencontre avec une petite fille triste.
Avec “Melt”, The Mystery Lights nous montre une facette plus punk. La batterie est plus lourde, les rythmes plus saccadés. Le chant est plus nerveux avec des paroles presque lancées dans l’urgence. On notera la fin qui laisse la chanson en suspend dans une ambiance très intrigante.
Toute l’originalité de cet opus réside dans ses sonorités empruntées aux années 60 et 70 que l’on retrouve sur “21 & Counting” avec toujours cette voix incroyable qui domine tous les morceaux. L’ambiance est plus légère et les rythmes plus dansants avec “Too Many Girls”. Sur ce titre de moins d’une minute, la voix explosive est portée par des chœurs qui donne une ambiance très 60’s à la chanson. Un côté que l’on retrouve aussi sur “Without Me”.
Sur “Candlelight”, la composition semble plus simpliste, mettant en avant la voix du frontman mais explose sur la fin avec une batterie plus brutale sous fond d’orgue. “Before My Own” joue aussi avec les rythmes en commençant lentement, pour devenir plus dansant avec une guitare qui ne demande qu’à s’affoler et un retour sur des rythmes fuzz. Encore une fois sans transition, ce qu’on pense être la fin de la chanson est en fait le début de “What Happens When You Turn The Devil Down” qui termine l’album. Un morceau tout en puissance avec une guitare qui se lâche et une fin en pur délire psyché.
Avec les onze titres qui composent ce “The Mystery Lights”, le groupe nous embarque dans un autre temps et nous fait voyager dans des sonorités rock garage 60’s et psychédéliques. Un disque qui s’écoute d’une traite, comme la bande-son d’une nouvelle génération.
Informations
Label : Daptone Records / Wick Records / Differ-Ant
Date de sortie : 24/06/2016
Site web : mysterylightsband.com
Notre sélection
- What Happens When You Turn The Devil Down
- Flowers In My Hair, Demons In My Head
- 21 & Counting
Note RUL
4/5