The Preatures – Blue Planet Eyes

Fraîchement éclos, The Preatures, groupe australien rock indie/pop, s’apprête à sortir l’album “Blue Planet Eyes”, prévu en version physique pour janvier 2015. Même si la formation a vu le jour en 2010, son cartable est déjà bien rempli de festivals prestigieux tels que SXSW, Coachella, Bonaroo, Glastonbury, de nominations aux “Aria Awards” ou encore “Pitchfork” sans oublier qu’à deux reprises, The Preatures aassuré la première partie de The Rolling Stones. Rien que ça. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

Le sac à dos à peine fermé et c’est parti pour un road trip sur la route des vacances. Clé dans le contact et The Preatures s’enclenche avec “Blue Planet Eyes”, rythme bien dosé aux essences de Chromatics; c’est frais, léger et ça ne fait que commencer. Le morceau suivant passe la seconde avec “Somebody’s Talking”, ça groove, ça bouge, c’est girly et ultra efficace. Effectivement, la pimpante Isabella Manfredi ne veut plus attendre et c’est avec sa voix suave qu’elle bat la mesure. Pas étonnant que le groupe soit monté si vite en peu de temps, il remplit les cases d’une formation accomplie, talentueuse avec du style à revendre. Sous des airs de Feist, tant par le chant que par la mélodie, ils enchaînent avec “Is This How You Feel?”. Aussi étrange que cela puisse paraître, on vacille entre les années 80/90, il n’y aura pas de XXIème siècle à l’horizon pour cet opus. Le cinquième morceau “Two Tone Melody”, met bien en relief la voix d’Isabella, cette voix poudrée à la Morcheeba nous délivre un message d’amour et de mélancolie. “Rock And Roll Rave” trouve parfaitement son rythme de croisière et la ligne de basse impose un mouvement lancinant. Peu importe ce que l’on peut en penser, “Whatever You Want” vrombit à la coule, le groupe nous interprète un titre où les conventions sont oubliées, il n’y a que l’avis de The Preatures qui compte. Ça claque, ça va vite et ça vibre avec “Cruel”, les paroles sont toutefois mignonnes et pleines de naïveté, on est sous le charme en se remémorant les souvenirs du lycée. Un bon beat de batterie pour “It Gets Better”, l’air et la mélodie ne nous sont pas inconnus, mais on se laisse reprendre au jeu de l’adolescence, ça fait du bien.

Cet album reflète une légèreté euphorique. Un style tantôt aquatique tantôt solaire, il nous est délicieux de le découvrir. D’accord il ne s’inscrit pas dans l’originalité la plus totale, mais ça reste cependant un disque plutôt réussi.