A l’occasion du premier album de The Prestige qui devrait voir le jour à la rentrée, RockYourLife! souhaiterait faire un petit retour en arrière et vous présenter le premier EP des parisiens. Avant de commencer cette chronique, un petit historique doit être fait. Tout d’abord baptisé Draftown à ses débuts, le groupe était plutôt orienté dans un metalcore proche de celui de 36 Crazyfists. Suite à la volonté de varié leur musique, Draftown se meurt et fait naître The Prestige (nom issu du film de Christopher Nolan), qui se transformera en quintette avec l’arrivée d’Anthony au chant. Aprés quelques mois, Anthony décide de quitter le groupe et c’est Alex (guitariste du groupe) qui repris le rôle de chanteur/frontman.
“A Series Of Catastrophes & Consequences”, voici le titre de ce premier EP sous leur nouveau nom. Cette fois-ci, point de metalcore burné, The Prestige navigue dans un style plus brut, plus spontané et plus couillu . “Baby, They Just Want Your Body” entame les hostilités avec un son bien barré, à la fois saccadé et déstructuré accompagné d’un style bien rock’n’roll digne d’un Every Time I Die. Le chant d’Alex est rageur, les riffs s’enchaînent avec hérésie jusqu’au premier break implacable où la mélodie s’accouple avec la violence. Le morceau se finit sur un breakdown massif et couillu, où Alex crache toutes ses tripes. C’est sans répit que suit “Painters & Novelist” dont l’efficacité est imparable. Avec une rythmique entraînante, survitaminée à souhait et toujours barrée, la batterie dicte se morceau du début à la fin, les guitares et la basse jouent un rôle catchy que nos oreilles apprécieront et le morceau se transforme en véritable single voir hymne avec ses “Welcome To Miami” (qui auront un rôle important en live). Toujours sur la même lignée que le premier titre, le groupe termine sur un break ultime, chaotique et fun à la fois. “A View From…” donne un ton plus violent et incisif, où les influences de Norma Jean et The Chariot sont clairement palpables, le chant devient nettement plus brut, les nombreux breaks font bien mal et les riffs deviennent plus chaotique. Même si le chant devient plus clair sans pour autant perdre en charisme, le morceau reste intense et violent. Après cette dose de (post) hardcore bien burné, le groupe termine cet EP avec “The LakeShore”, une piste plus lente et progressive, où la mélancolie s’insère naturellement à travers les notes de guitares et de basses. La voix d’Alex sort des tripes. C’est écorché et prenant à la fois et on ne peut s’empêcher de penser au postcore de Cult Of Luna (voir Poison The Well, sur la seconde partie de la chanson). The Prestige nous fais voyager avec une certaine froideur sur ce dernier morceau et on ne peut que s’incliner devant la qualité de leur musique.
Fort d’un très bonne production, “A Series Of Catastrophes & Consequences” donne le ton dès la première écoute. The Prestige possède un son particulier, un style à eux sans pour autant renier leurs influences. Les quatre titres composant cet EP sont d’une efficacité redoutable avec un son bien brut et barré, qui pourrait rivaliser avec des pointures américaines comme Norma Jean, The Chariot ou encore Every Time I Die. Écoutez cet EP, il dure 16 minutes et il est téléchargeable gratuitement. Et comme on dit chez nous : “C’est l’amour, la violence !”
Informations
Label :
Date de sortie : 28/09/2010
Site web : www.myspace.com/wearetheprestige
Notre sélection
- Baby, They Just Want Your Body
- Painters & Novelist
- The LakeShore
Note RUL
4/5