The Subways – The Subways

A force d’errer en traînant les grolles dans les couloirs souterrains du métro de Welwin Garden City, les idées ont surgi et ont mené un groupe de gosses à devenir The Subways. Douze ans après, ils sortent leur sixième album éponyme, paru le 9 février dernier. Le trio de chic et de choc n’a jamais eu froid aux yeux et prône du rock britannique où leurs références sont bien enracinées. Même si la formation so british est désormais active depuis 15 ans, sa musique reste aussi fraîche qu’à ses débuts. L’énergie est intacte et ce nouvel album nous présente douze titres qui compromettent l’équilibre de nos neurones.

Le premier arrêt de ces conducteurs en folie est “My Heart Is Pumping To A Brand New Beat”. Pas le temps de s’assouplir ou s’échauffer, mesdames et messieurs. The Subways entre dans le bain sans demi-mesure. Le trio balance un rock assez californien, terriblement dynamique. L’image de cette nouvelle aventure est la course contre le temps, le temps des rencontres et des opportunités. Et pour cela, les musiciens n’hésiteront pas une seconde à tout bousculer sur leur passage. Ils ne peuvent pas s’empêcher de prendre la route du rock dévastateur, même en parlant d’amour sur “I’m In Love And It’s Burning In My Soul”, “Dirty Muddy Paws” ou encore “We Get Around”. Quand on est jeune et aussi combatif, pas étonnant que leurs émotions soient déversées sans concession. Le chaton Billy Lunn devient matou lorsqu’il hurle et s’abandonne au lâcher prise vocal avec “Twisted Game”. Un morceau aux essences punk rock qui reste structuré et rythmé par le frangin Josh Morgan à la batterie. Le titre est aussi marqué par la présence de Charlotte Cooper avec ses lignes de basse et les chœurs. La mixture fonctionne à merveille et nous emmène en face de “Black Letter” et “Pet Boy”. Si votre quotidien manque d’adrénaline, ce nouvel album est le cardio-training idéal. Un seul contrat à souscrire : vendre son âme au rock.

Le conte de fée a commencé après l’écoute de “Supersonic” d’Oasis, et les années de travail ont fini par payer. Il n’existe pas d’acharnement sans échec, mais même les situations difficiles ont été surmontées. The Subways est prêt depuis un moment, grâce à un esprit guerrier qui l’emmène déjà bien haut.