The Toxic Avenger – ANGST

Après avoir sorti cinq EP depuis 2007, Simon Delacroix dit The Toxic Avenger, sort enfin son premier album dans un registre qui lui est bien particulier. Pour le DJ et compositeur français, ce disque est l’occasion de présenter son univers mélangeant musique électronique avec une pointe d’angoisse.

The Toxic Avenger ou comment choisir pour pseudonyme, le nom d’un film d’horreur parodique de 1985. Quelques jours avant la sortie de “ANGST”, le clip de “Never Stop” était dévoilé au public sur YouTube, laissant présager que cet opus allait bien être électro. On retrouve pas mal de collaboration notamment “Alien Summer” sur laquelle Annie, artiste pop norvégienne, prête sa voix au son électro, rappelant parfois David Guetta mais avec plus de classe et d’élégance. Dans ce CD, ce qu’on pourrait appeler le poumon serait en fait divisé en quatre morceaux répartis au fil de l’album ! Il s’agit de “Angst”. Une sorte de nouveau chapitre qui s’ouvre à chaque fois, des transitions qui colle parfaitement à l’ensemble. Pour “Angst One”, le mélange dance accompagné de violons pour une piste de plus de cinq minutes reste exceptionnel. Et pour le côté vampirique plus proche de Vlad l’empaleur, alias Dracula du fin fond de sa Transylvanie, que du vampire Twilight, “C.O.L.D” est absolument représentatif de cette angoisse électro qu’on apprécie particulièrement. On ne retrouve pas que des morceaux accompagnés de paroles anglophones. Deux titres sont en français, “Pleurer Les Garçons” et “N’importe Comment”. Le moins que l’on puisse dire c’est que le son accompagné par des paroles en français sonne différemment. “N’importe Comment” de par sa collaboration avec le rappeur français Orelsan sonne évidement plus comme un rap sur de l’électro. Cette chanson ferait plus office d’extraterrestre dans un album tel que “ANGST” et était d’ailleurs présent sur l’EP du même nom paru en 2010.

Plusieurs influences sont nettement présentes tout au long de ce disque, certain y retrouveront un son ressemblant à celui de Justice, à l’image de “3/2/1”, ou encore de MGMT avec “Never Stop’”. Des tracks de plus de quatre minutes qui valent le coup, puisque l’album se laisse écouter du début à la fin sans interruption. Des pistes, pour certaines, dignes de films d’horreur pour perpétuer l’angoisse. Ici, pas besoin d’images, le son suffit et laisse place à votre imagination !