Les jeunes anglais de The Treatment sont de retour avec un second album. “This Might Hurt” (2011) se sentant seul sur les étagères du groupe, c’est un second opus qui va dorénavant les rejoindre. Après avoir eu l’immense chance de tourner en compagnie de KISS et Mötley Crüe sur l’ensemble du continent nord-américain, les natifs de Cambridge se devaient de mettre cette expérience à profit. C’est ainsi que né “Running With The Dogs” ! Avec la récente arrivée d’un nouveau lead guitariste, en la personne de Jake Pattinson, quelle sera l’évolution du groupe ? Cette maturité acquise se fera-t-elle sentir au travers des treize titres présents -comme nous l’avait annoncé Swoggle et Dhani- ?
Le démarrage sera très classique avec “I Bleed Rock + Roll”. Un titre plaisant mais très passe-partout où la voix de Matt Jones aura l’occasion de s’érailler facilement, comme à son habitude, et qui partira dans les aigues très naturellement. Un petit rapprochement avec Bon Scott, toute proportion gardée bien évidemment, pourrait se faire aussi. Dès ces premiers instants, il rapidement possible de sentir une production beaucoup plus maitrisée, plus propre et plus soignée que lors du premier opus. L’écoute avançant sur un bon rythme, les influences US vont prendre le pas sur quelques titres. En effet, “Drop Like A Stone” et l’utilisation accrue des chœurs vont aller dans ce sens-là, tel de vieux briscards, alors qu’ils ont à peine la vingtaine. De même, “Emergency” dégage de fortes ressemblances à la musique de KISS ou Alice Cooper -pas très étonnant sachant qu’ils ont tourné en compagnie de ces deux légendes- ce qui appuie encore plus cette volonté, qu’a eu la formation, de mettre leur expérience à contribution et le constat est sans appel. Qui dit classic rock dit bien évidemment ballade et The Treatment ne dérogera pas à cette règle. En effet, “Cloud Across The Sun” et surtout “Unchain My World”, intégralement acoustiques, seront les quelques moments de calme de l’essai. Cette première ballade 100% clean vient garnir la palette du parfait petit apprenti rockeurs anglophone; comme si tous ces groupes étaient “obligés” inconsciemment de passer par-là. Côté nouveauté, l’introduction western, à l’harmonica, de “The Outlaw” laissera entrevoir une prise de risque, c’est malheureusement sans compter la suite du morceau, qui est concrètement un schéma rock très prisé dans le hard rock. Néanmoins “She’s Too Much” apportera ce brin de fraicheur, à nouveau autour d’une ambiance bluesy et mid tempo. Pour ce qui est de l’originalité, chez The Treatment, il va falloir se pencher sur le titre éponyme “Running With The Dogs”, qui est, sans doute, le morceau le plus travaillé de l’ensemble, où les arrangements sont plus nombreux et les lignes mélodiques bien plus différentes du reste de l’effort. Tout disque a une fin et c’est en compagnie de “Don’t Get Mad Get Evil” dans les oreilles que Matt Jones, Jake Pattinson, Tagore Grey, Dhani Mansworth et Swoggle vont mettre un terme à leur second effort studio. Une fois de plus, de petites références à KISS et Alice Cooper pourront être faites mais globalement, le titre sera très fidèle au style du groupe, sans grande folie et avec une énergie parfois retenue. L’ambiance reste néanmoins un peu plus vague ici, serait-ce un signe pour de futures prises de risques musicales ? A confirmer.
The Treatment confirme avec son bon hard rock et se place dans ce revival vintage qui parcoure actuellement les continents. Cependant, même avec leur fougue, l’énergie fait parfois défaut là où les fans pourraient s’attendre à s’en prendre plein les oreilles. “Running With The Dogs” semble être une suite logique à “This Might Hurt”, mais il va falloir pousser à l’avenir, le manque criant de punch dénote négativement sur l’ensemble de l’écoute.
Informations
Label : Spinefarm Records
Date de sortie : 24/02/2014
Site web : www.facebook.com/TheTreatmentOfficial
Notre sélection
- Running With The Dogs
- Emergency
- Don’t Get Mad Get Evil
Note RUL
3.5/5