Tremonti – Cauterize

Suite à un premier effort solo “All I Was” (2012), Mark Tremonti profite du break d’Alter Bridge pour se concentrer sur une seconde réalisation. Toujours épaulé par Elvis à la production -lui qui travaille avec Alter Bridge et récemment le dernier album de Slash– Mark et ses comparses n’ont pas enregistré un, mais deux opus ! “Cauterize” et “Dust” sont donc connectés. Le premier cité sort à l’été 2015 avant que le second ne sorte d’ici la fin de l’année, de quoi annoncer de belles écoutes ! Qu’attendre de cette sortie ? Quelle évolution musicale marque “Cauterize” ?

Composé de dix titres pour une durée totale de quarante-quatre minutes, l’opus se veut concis et efficace. “Radical Change” démarre d’emblée, aucune introduction, aucune ambiance, les riffs font mouche sans aucune retenue. Il faudra prendre quelques secondes pour constater que le son est tranchant, l’attaque des instruments est puissante : concis et efficace, comme prévu. “Flying Monkeys” est déjà plus posée mais tout aussi lourde. Le travail autour de deux voix contraste avec les riffs, un peu à la Alice In Chains, seulement dans l’approche et la lourdeur, et non sur toute la durée du morceau. Comme prévu, Tremonti se veut plus speed et extrême dans l’approche, les guitares n’y vont pas par quatre chemins et la batterie est, elle aussi, plus burnée et moins orientée dans le groove qu’à Alter Bridge, à titre de comparaison. Malgré un refrain très “radio edit”, “Cauterize”, le morceau, envoie une surpuissante mandale en pleine gueule. Il en sera de même pour “Arm Yourself” comme “Another Heart” qui déploie plus de lourdeur tandis que “Fall Again” et “Sympathy” sont soit plus douce et solennel ou carrément plus colorée musicalement et donc plus abordable pour les amateurs de rock. La mélodieuse voix de Mark ressort alors et, tout en contrastant avec les éléments très heavy, contrebalance et égalise le tout. “Dark Trip” accentue le côté obscure de l’opus avec ces quelques passages électro-acoustiques et un rythme revu à la baisse. “Providence” conclue enfin l’intense écoute, sur une note plus mystérieuse, excitant l’auditeur pour le prochain opus. Cette piste s’inscrit parfaitement dans une logique de transition et cet effet parait clairement voulu et assumé par le groupe.

Comparé au premier album, “Cauterize” semble plus concis et plus simple à écouter d’une traite. Tremonti ne se pose, une fois de plus, aucune question et fonce dans le tas de manière spectaculaire. Amateur de riff, cet album vous plaira. De plus, suite aux explications de Mark Tremonti quant aux sujets traités au cours de notre interview, il est très intéressant de faire le rapport entre la musique et le chant, voyant les différentes approches. Allez, remettons le CD en lecture, le tout en attendant sagement la sortie de “Dust” !