Tyler Bryant And The Shakedown – Shake The Roots

Et de cinq ! Tyler Bryant & The Shakedown fait déjà son retour avec un nouveau disque ! La formation rock n’roll/blues/country basée aujourd’hui à Nashville (sans déc’ ?!) aura mis moins de deux années pour trouver un successeur à Pressure (2020). Décidé à retrouver toute sa liberté, créative et business, la jeune formation américaine présente Shake The Roots ! Pari risqué ? Pari réussi ? Faites vos jeux !

L’album référence

Avec déjà quatre albums équilibrés au compteur, TBSD poursuit sa route sur l’autoroute du rock n’roll. En alliant ses amours musicaux d’un autre temps à une vision plus moderne, la Shakedown touch’ est rapidement identifiable. Rien qu’avec “Bare Bones” et “Ain’t None Watered Down”, les deux premiers morceaux, les saturations sont au loin, la resonator de Tyler est de sortie et les percussions, et autre grigris de Caleb, impriment une vibe chaleureuse et très groovy. “Ghostrider”, l’un des singles, rehausse sans attendre et dévoile une fuzz dont le groupe est friand.

Rapide coup d’œil au tracklisting : les titres oscillent entre 3 minutes et maximum 4’44. Les codes des Shakedown sont évidemment tous identifiables et présents : refrains catchy, riffs simples mais dansants, envolées leads, sans oublier l’alternance dans la dynamique d’écoute.

Le rayon bio du rock n’roll made in Nashville

L’une des marques de fabrique du groupe est de littéralement couper l’écoute dès les premiers titres avec des ambiances plus posées, plus solennelles, où guitare et voix se complètent dans une osmose totale. “Hard Learned” avec Rebecca Lovell (Larkin Poe), en est le parfait exemple. Dans une moindre mesure, “Good Thing” adopte également ce mid tempo où l’on reste en équilibre entre un calme sérieux et de légers inputs bien saturés.

A l’opposé, les compositions animées sont ici présentes avec “Off The Rails” et “Sunday No Show”, dans une continuité digne du précédent album Pressure, où les compositions étaient plus lourdes qu’aujourd’hui. Les quarante minutes de l’écoute se concluent avec le plaisant “Midnight Oil”, qui prend les airs d’un jam de fin de session, comme il est parfois de rigueur chez les Shakedown.

Entre une authenticité à en faire pâlir plus d’un, un son brut de décoffrage, et un total contrôle de sa production musicale, assistons-nous au réveil de la bête ? Non pas que les récentes réalisations studios ne reflétaient pas ses inspirations, mais on sent une certaine fraicheur, tel un retour aux sources. En manque d’originalité, de piquant et diversité, foncez et découvrez le nouvel album de Tyler Bryant & The Shakedown.