Après le succès retentissant de Panzer Surprise! en 2017, Ultra Vomit se devait de relever un défi de taille : se renouveler tout en conservant la qualité et l’esprit déjanté qui ont fait sa renommée. Sept ans plus tard, le groupe nantais revient en force avec Le Pouvoir De La Puissance, un album qui ne manquera pas de faire parler. Avec son humour provocateur et son son toujours plus massif, Ultra Vomit montre que le robinet créatif est loin d’être à sec.
Une production ultra léchée
L’identité sonore d’Ultra Vomit reste ancrée dans un mélange de metal et d’humour, mais Le Pouvoir De La Puissance se distingue par une production plus soignée et un travail technique de haut vol. Fred Duquesne apporte une précision et une profondeur, donnant aux compositions une puissance sonore décuplée. Les riffs acérés de Fetus et les lignes de basse de Matthieu Bausson bénéficient de cette attention aux détails. La batterie de Manard brille dans des morceaux comme “Dead Robot Zombie Cop From Outer Space II”.
Globalement, les rythmiques complexes révèlent toute la virtuosité technique du groupe. Il n’hésite d’ailleurs pas à s’aventurer sur de nouveaux terrains. Le morceau “Auto-Thunes” se moque habilement de l’utilisation excessive de l’autotune dans l’industrie musicale moderne. Ultra Vomit y pousse l’effet à son paroxysme, créant une satire mordante tout en conservant une musicalité impeccable. La formation va encore plus loin avec “Tikawahukwa”, une incursion surprenante dans le reggae, parodiant les groupes de metal qui tentent d’innover en intégrant des éléments étrangers à leur son habituel.
Entre hommages et humour scato
Le nouvel album fait la part belle aux parodies et aux clins d’œil musicaux. “Le Coq” parodie sans détour le légendaire “Raining Blood” de Slayer, tandis que “Toxoplasma Gondii (Felinus Sanctus)” emprunte des riffs à Iron Maiden. Le morceau “Doigts de Metal” est une déclaration d’amour humoristique à la culture metal, se moquant des gestes iconiques comme les cornes du diable. Ultra Vomit parvient à mélanger un hommage sincère à la scène metal tout en gardant son ton léger et parodique. L’inattendue parodie d’Orelsan démontre cette capacité à surprendre tout en allant chercher un public encore plus large.
Autre temps fort, “Mouss 2 Mass”, un hommage hilarant à (et avec) Mouss Kelai, chanteur de Mass Hysteria. Lors d’une tournée commune, une blague sur l’ego et le charisme de Mouss aurait donné naissance à ce titre, qui exagère ses capacités à “amasser des foules“. Le morceau reprend les codes de Mass Hysteria avec des riffs lourds et des textes scandés. Des titres comme “A.N.U.S.” et “Mollo Sur Le Caca” poussent encore plus loin le curseur de l’humour scato et régressif. Un peu trop loin. Car si la parodie d’Indochine est réussie, le texte enlève de l’attrait au morceau. Enfin, petit regret pour les fans de Tool qui pensaient que “The Gruge” serait un clin d’œil au groupe.
Ultra Vomit prouve une nouvelle fois que le metal peut être à la fois technique, drôle et décalé. Le disque, en jouant sur les contrastes entre l’extrême musical et l’humour absurde, réussit à renouveler le style du groupe tout en restant fidèle à son ADN.
Informations
Label : Verycords
Date de sortie : 27/09/2024
Site web : www.ultra-vomit.com
Notre sélection
- Doigts De Metal
- Mouss 2 Mass
- Tikawahukwa
Note RUL
4/5
“Le nouvel album fait la part belle aux parodies et aux clins d’œil musicaux. “Le Coq” parodie sans détour le légendaire “Raining Blood” de Slayer, tandis que “Toxoplasma Gondii (Felinus Sanctus)” emprunte des riffs à Iron Maiden.”
L’auteur de l’article a-t-il écouté le disque, ou bien y’a-t-il une erreur ??
Ma question est sincère, je ne sais pas où qui que ce soit peut entendre du Slayer dans “Le Coq”, ni du Maiden dans “Toxoplasma Gondii (Felinus Sanctus)”.
Le coq me fait plutôt penser à la chanson “miami” de damien saez …
@Roger : J’abonde complètement dans ton sens. D’autant plus que l’auteure de l’article a écrit également cela :
“La formation va encore plus loin avec “Tikawahukwa”, une incursion surprenante dans le reggae, parodiant les groupes de metal qui tentent d’innover en intégrant des éléments étrangers à leur son habituel.”
Ou comment prêter des intentions au groupe alors qu’il s’agit d’un hommage délirant à SEPULTURA. Fallait quand même aller la chercher loin cette “analyse”. “Incursion dans le reggae”, sérieusement…
La production est très bonne (comme toujours avec Duquesne) mais c’était déjà le cas sur l’album précédent.
Donc de là à dire que “apporte une précision et une profondeur, donnant aux compositions une puissance sonore décuplée”, c’est peut être un peu exagéré.
“Auto-Thunes” se moque plus de la musique facile et de masse, pré-fabriqué pour gagner de l’argent, que de l’autotune en tant que tel.
Du reggae dans la parodie de Sepultura ??? Non.
Du Maiden dans Toxoplasma Gondii (Felinus Sanctus) ??? Non.
Du Slayer dans “Le coq” ? non plus.
“à renouveler le style du groupe tout en restant fidèle à son ADN.” Non plus. Il est dans la même veine que les autres : parodique, abordant plein de style différent, très bien fait et très bien produit.
Mais je ne vois pas ce que ça renouvele. Et c’est pas le but.
Désolé mais cette chronique ne tient pas la route.
Oui, c’est à se demander si l’article n’a pas été écrit par une IA, comme c’est de plus en plus le cas partout en ligne.