Uncolored Wishes – Fragrance

Depuis 2004, avec Marc, Olivier et Christophe, Uncolored Wishes maintient une ligne directrice bien précise liée à un univers musical spécifique. Lorsque “World Under Control” est enregistré en 2006, ce premier album reçu d’excellentes critiques. Ainsi, en 2011, toujours avec Mickael Valési; guitariste de Furia à la production, le groupe nous propose ce second effort studio “Fragrance”. Le combo a également vu ses rangs s’agrandir avec l’arrivée d’Anthony Forest au poste de bassiste. La line up se compose donc de : Marc Tari (chant), Frédéric de Cecco (guitare), Anthony Forest (basse), Olivier Gotillot (batterie) et Christophe Mesples (claviers). Comme l’indique la description du groupe, Uncolored Wishes est un théâtre qui a pour décor la passion des aventures humaines. Et bien lançons-nous dans cette seconde aventure !

L’album commence très fort avec “Penitents On The High Wire”, les riffs sont bruts et le clavier apporte sa touche d’originalité, ce qui parfois fait surtout penser à Dream Theater concernant la structure de l’alternance guitares/clavier, sans oublier que le tout est parfaitement conduit par un chant fort et puissant. Au fil des morceaux, on constate que l’univers d’Uncolored Wishes comporte certains éléments nous rappelant indéniablement le goth rock/metal ainsi que le metal industriel; un peu à la façon d’un certain groupe allemand dénommé Rammstein. Les influences sont multiples donc, le morceau éponyme “Fragrance” nous dévoile une touche venant tout droit d’Orient (en référence à Orphaned Land peut-être ?) alors que “Spiritual Food” prend les traits d’un titre punk à la sauce Dropkick Murphys. Uncolored Wishes ne se limite donc pas à un seul style et agrandit sa palette de sonorités. Certains passages, accentués par le chant, font penser à du thrash; en effet ce type de voix est assez répandu dans des styles un peu plus “extrême”, et cela se transforme en atout ici, car lorsqu’on parle en général de metal progressif, on pense tout de suite à une voix claire et limpide atteignant des aigues monstres. Or ce n’est absolument pas le cas ici et le sentiment de déjà-vu n’est donc pas d’actualité. De plus, soulignons que tout ceci n’existerait pas sans, une nouvelle fois, une excellente production ! Pas de fioriture, sobre et efficace de A à Z.

Avoisinant l’heure, ce nouvel opus contient une multitude d’harmonies et diverses influences. Le rendu final est peut-être surprenant pour un fan de musique lambda en raison de la grande richesse musicale des dix morceaux, mais il est certain que ceux en quête d’originalité et de diversité y trouveront leur compte. Plusieurs écoutes sont indispensables afin de saisir toutes les subtilités que referme “Fragrance”. En attendant leur prochain album, “Fragrance” et son prédécesseur “World Under Control” tourneront en boucle !